Burundi : En l’absence de ses challengers, Pierre Nkurunziza rafle la mise
Politique

APA, 29-06-2010

Bujumbura (Burundi) - Le président burundais sortant, Pierre Nkurunziza, candidat unique lors de l’élection présidentielle de lundi, a fait le plein de voix lors de ce scrutin boudé par les candidats de l’opposition qui protestent ainsi contre les « fraudes » lors des élections communales du 24 mai dernier.

Dans 8 provinces sur 16 dont les résultats sont déjà connus, notamment Karuzi (centre du pays), Gitega (centre) et Kayanza (nord) les scores arrivent à 90%.

C’est seulement dans la mairie de Bujumbura que le taux de participation a été très faible ainsi que les suffrages exprimés pour le candidat, si l’on consulte du moins les chiffres disponibles.

Dans la matinée de lundi, très peu d’électeurs se sont rendus aux urnes mais dans l’après midi ils ont répondu nombreux.

Dans la province de Karusi (sud du pays), seuls les résultats de 6 communes sur 7 sont connus. C’est ainsi que sur 166.752 inscrits et 149.633 (89%) votants, 145.701 (97%) se sont prononcés pour Nkurunziza tandis que 3.446 (environ 3%) ont voté non.

Dans le Kayanza, sur 359.154 inscrits 219.577ont voté et 206.747 (soit plus de 90%) ont voté pour le seul candidat en lice qui a recueilli 10.981 voix contre et 1662 voix nulles.

Pour la province de Rutana, sur 138.310 inscrits, 112.036 ont voté parmi lesquels 104.891 ont choisi Nkurunziza, soit 90% tandis que 4.896 ont voté contre et 864 bulletins considérés comme nuls.

Dans le Gitega 316.370 électeurs étaient inscrits, 238.578 ont voté et sur ces derniers 225.239 (90%) sont favorables à Pierre Nkurunziza. Il y a eu 10.960 contre et 1.263 bulletins nuls.

Dans la Mairie de Bujumbura sur 6 communes dont les résultats sont connus le taux de participation a été faible, en dessous de 50 %. Dans l’attente de tous les résultats, tout le monde s’accorde à dire que ces élections se sont déroulés dans la transparence et la sécurité. Le porte parole des partis contestataires des élections communales qui avaient appelé au boycott de cette élection présidentielle qu’elle qualifie « d’inconstitutionnelle », indique que cette alliance continuera à résister dans la paix.

S’agissant de la sécurité qui prévaut actuellement dans le pays, des grenades ne cessent d’être lancé ici et là. Le dernier incident en date est survenu dans la nuit de lundi à mardi lorsqu’une grenade a été lancé à l’intérieur du domicile du chef de cabinet militaire du chef de l’ Etat, tandis qu’ une autre grenade jetée tout près de l’ambassade de Tanzanie, a détruit le véhicule de cette représentation diplomatique.

Par ailleurs, certains membres de l’opposition, surtout ceux du FNL (Forces Nationales de Libération, l’ ancienne rébellion), du Mouvement pour Solidarité et la Démocratie (MSD) et de l’ UPD (Union pour la Paix et le Développement) , ont été emprisonnés.