Agathon Rwasa, président des FNL, sort de son silence une semaine après sa cavale
Politique

APA, 30-06-2010

Agathon RwasaLe président des Forces Nationales de Libération (FNL), l’ancienne rébellion burundaise, Agathon Rwasa, est sorti de son silence une semaine après sa cavale, pour exprimer les raisons qui ont motivé sa fuite.

Dans une cassette qui est passée mercredi sur les antennes de la Radio Publique Africaine, une radio privée, Rwasa a indiqué qu’il a été obligé de quitter son domicile pour être à l’abri de l’arrestation de la police.

Il indique qu’avant sa fuite, il a reçu beaucoup de menaces de la part des services de sécurité et des services présidentielles lui intimant l’ordre d’ arrêter « ses agissements de nature à perturber la sécurité », alors que d’après lui, il n’avait aucune intention de semer le désordre dans le pays.

Il indique que tout cela est un montage orchestré par le pouvoir pour l’arrêter, ajoutant qu’il a même été invité à travailler avec le pouvoir et que s’il ne le faisait pas il pourrait subir « le sort de Jean Pierre Bemba de la République Démocratique du Congo, déferlé devant le Tribunal Pénal International.

Selon son témoignage, on aurait même menacé de s’en prendre à son épouse.

Après toutes ces menaces, a dit Rwasa, « j’ai pris la décision ferme de m’éclipser après que ma garde eut été changée sans aucune information judiciaire préalable.

Il précise par ailleurs qu’il a reçu ces menaces après que son parti a rejeté les résultats des élections communales.

Il termine son intervention en lançant un appel au gouvernement de ne pas continuer à faire « usage de la terreur car cela ne mènera le pays nulle part ».

Sans indiquer ce qu’il compte faire en politique, le président du FNL demande à ces partisans de soutenir l’ADR (Alliance des Démocrates pour le Changement), constituée de 12 partis politiques contestataires des élections.

Le président Pierre Nkurunziza a largement remporté la présidentielle de lundi dernier après le boycott de ses six challengers de l’opposition.