L'armée burundaise perd 10 soldats dans l'attaque d'el-Baraf en Somalie (officiel)
Sécurité

@rib News04/05/2022 - Source Agence Anadolu

- Vingt terroristes ont été tués selon l’armée burundaise

L'armée burundaise a annoncé, mercredi, la perte de dix soldats dans l'attaque menée mardi contre une base de l'Union africaine à el-Baref en Somalie.

L'armée burundaise s'exprimait via communiqué de presse émis, mercredi, par l’état-major de la Force de défense nationale du Burundi (FDNB) et dont Anadolu a eu une copie.

« Le contingent burundais déplore 10 militaires tués, 5 portés disparus et 25 blessés. 20 terroristes du groupe Al-Shabab ont été tués », précise ce communiqué signé par le Colonel Floribert Biyereke, porte-parole de la Force de défense nationale du Burundi (FDNB).

Ledit communiqué précise que cette attaque a été menée à l’aide des véhicules piégés, des kamikazes et des hommes lourdement armés et que des combats violents ont eu lieu provoquant des dégâts des deux côtés.

« Il est manifeste que l’objectif poursuivi par Al-Shabab est d’entraver les efforts déployés par l’ATMIS (Mission de Transition de l’Union Africaine en Somalie) pour ramener la paix sur toute l’étendue de la Somalie », souligne-t-il, notant, néanmoins, que malgré la volonté affichée par ces terroristes pour saboter les efforts déployés, ‘’ le contingent burundais reste déterminé à apporter sa contribution pour restaurer la paix durable et la stabilité en Somalie’’.

Ainsi, la FDNB demande, à travers ce communiqué, aux militaires de rester vigilants et de redoubler d’efforts pour déjouer toute manœuvre ennemie. Et d’exprimer ses sincères condoléances aux familles des militaires qui se sont sacrifiés pour la paix et la stabilité internationale.

Cette attaque a été condamnée, mercredi, par le gouvernement somalien qui a, d’ailleurs, demandé de l’aide à la communauté internationale. Un message relayé aussi par le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, qui a lancé un appel à la communauté internationale pour « accroître son soutien aux services de sécurité somaliens et à la mission ATMIS » et «relever les défis sécuritaires » en Somalie.

Pour sa part, le président burundais, Evariste Ndayishimiye, a condamné, énergiquement cette attaque. « Je me joins à toute l’Afrique qui vient de perdre des fils et filles tombés sur le champ d’honneur pour consoler les familles durement éprouvées », a-t-il écrit sur son compte twitter, mercredi.

Avec près de 5000 hommes, le Burundi est le deuxième pays contributeur aux troupes de l’ATMIS, dont les effectifs représentent près de 20 000 militaires, policiers et civils, issus de pays africains.

L'ATMIS a formellement remplacé la force de maintien de la paix africaine en Somalie (Amisom) avec un mandat prolongé fin mars dernier par le Conseil de sécurité des Nations Unies, jusqu'à fin 2024 pour stabiliser le pays face à l'insurrection d'al-Shabab.