Agence Ecofin, 14/06/2022

Le système éducatif burundais n’est toujours pas conforme aux réalités socioéconomiques, 8 ans après les derniers états généraux. Entre manque d’infrastructures et déficit du personnel, il fait face à divers défis dont des pistes de solutions sont en cours d’élaboration.

Depuis ce mardi 14 juin, les parties prenantes du secteur de l’éducation au Burundi sont réunies pour élaborer une stratégie visant à évaluer le système éducatif national.

Les assises présidées par le ministre burundais de l’Education nationale et de la Recherche scientifique, François Havyarimana, se tiennent pendant 2 jours. Elles auront pour objectif d’adapter le système éducatif aux réalités socioéconomiques du pays.

La rencontre tire sa légitimité du Plan national du développement 2018-2027. Il accorde une place de choix au développement des compétences. Son axe 5 encourage l’amélioration de la qualité de l’éducation et de l’offre de formation pour fournir au pays le personnel qualifié et compétent dont il a besoin.

Ces assises traduisent l’engagement du gouvernement à trouver des solutions aux défis de l’éducation au Burundi à savoir : les effectifs pléthoriques, le manque d'infrastructures et de supports pédagogiques, le manque d’enseignants en qualité et en quantité, et l'inadéquation des programmes d'études avec les besoins des entreprises. 

Ces mêmes défis étaient déjà au menu des débats lors des derniers états généraux de l’éducation en novembre 2014. Pour les acteurs du secteur, les recommandations issues de ces assises n’ont pas été prises en compte par le gouvernement.

Les présentes assises sont également une occasion d’évaluer les réformes en vigueur dans le pays, à l’instar de l’introduction du système BMD (Baccalauréat-Master-Doctorat) dans le supérieur, et l’instauration de l’Ecole fondamentale au niveau du primaire.

Vanessa Ngono Atangana