Le Burundi aux commandes de la Communauté Est-africaine |
Diplomatie | |
PANA, 23 juillet 2022 Bujumbura, Burundi - Le chef de l’Etat kényan, Uhuru Kenyatta, a passé le témoin à son homologue burundais, Evariste Ndayishimiye, pour un mandat d’une année à la tête de la Communauté Est-africaine (CEA) qui tenait vendredi, son 22ème Sommet ordinaire à Arusha, une ville du nord de la Tanzanie et siège central de cet ensemble régional de libre- échange, a-t-on appris samedi, de source officielle. Le chef de l’Etat burundais s’est engagé à œuvrer « pour une meilleure intégration, à travers la promotion de la libre circulation des personnes et des biens », selon un compte rendu de la cérémonie de passation des pouvoirs, en ligne sur le site officiel.
Les sept pays membres de cette communauté sont le Burundi, le Rwanda, la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya, le Soudan du Sud et la République démocratique du Congo. L’intégration que prône la nouvelle présidence de la CEA passera par la résolution d’un certain nombre de conflits qui freinent la bonne marche de cette communauté, de l’avis des analystes. Certains de ces pays membres de la CEA entretiennent des relations tendues, comme entre le Burundi et le Rwanda. La RD Congo est également à couteaux tirés avec le Rwanda, sur fond d’accusations de déstabilisation réciproque. Le Soudan du Sud, de son côté, souffre d’une instabilité sociopolitique et sécuritaire chronique en interne. Au niveau des enjeux socio-économiques, la CEA couvre une superficie de 1,8 million de kilomètres carrés, avec une population de 132 millions, disposant de ressources naturelles jugées importantes. En 2010, la CEA a lancé le Marché commun des biens, du travail et des capitaux, avec l'objectif de la création d'une monnaie commune, en 2012, et d'une fédération politique, en 2015. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.
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