Législatives au Burundi : la porte reste ouverte à l’opposition
Politique

RFI, 08 juillet 2010

Le 7 juillet, au premier jour de l'ouverture de la campagne des législatives au Burundi, la Commission électorale a estimé qu'il était encore temps pour la coalition de l'opposition de participer au scrutin du 23 juillet.

Trois partis sont actuellement enregistrés à ce scrutin, troisième d'une série d'élections prévues jusqu'à la fin de l'été dans ce petit pays d'Afrique de l'Est. Aujourd’hui encore, personne ne peut dire combien de formations politiques vont participer au prochain rendez-vous électoral.

Le 7 juillet a été donné le coup d’envoi de la campagne électorale pour les législatives au Burundi. A deux semaines de ce rendez-vous, personne ne peut dire avec certitude combien de formations politiques vont participer à ce scrutin. « Jusqu’à présent, il y a trois partis politiques prêts... » signale le commissaire chargé de la communication au sein de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) Prosper Ntahorwamiye, pour qui, cette situation « peut changer ».

En réalité, la CENI a décidé de s’adapter à la crise électorale que vit le Burundi depuis les communales du 24 mai. Le retrait de l’opposition a poussé la CENI à changer à plusieurs reprises la date butoir pour le dépôt des candidatures à ces législatives explique Prosper Ntahorwamiye :

«  Je crois bien que cela fait la troisième reprise. Les différents partenaires ont conseillé à la CENI de garder la porte ouverte et de voir si le processus peut être le plus inclusif possible. »

D’où aujourd’hui, une certaine confusion avec des partis politiques déjà en campagne alors qu’on prie le ciel pour que d’autres reviennent dans le processus. De quoi donc, accuser la CENI de laxisme, un pas que certains ont déjà franchi selon Prosper Ntahorwamiye :

« Une opinion mal avisée peut le dire, mais tous les gens avisés connaissent le contexte politique dans lequel la CENI opère, et dans lequel évolue le processus électoral.. »

Mais la CENI a déjà enregistré avec cette politique un succès à son actif. L’Uprona, le principal parti tutsi du Burundi est revenu dans la course.