Nouvelles locales du jeudi 15 juillet 2010
Nouvelles locales

@rib News, 16/07/2010

● Politique

- Le commissaire chargé d’information au sein de la Commission Electorale Nationale Indépendante, Prospère  Ntahorwamiye, annonce que seul le parti Cndd-Fdd est en ordre par rapport aux dossiers des candidats aux élections sénatoriales de ce 23 juillet 2010 au Burundi. Selon Ntahorwamiye Prosper, la date limite de dépôt des candidatures pour les sénatoriales est prévue pour ce jeudi 15 juillet 2010 à 17 heures. Cependant, des sources sûres confirment que les candidats du Cndd-Fdd seront les seuls à faire compétitions pour les sénatoriales, car aucune candidature d’un autre parti n’a été transmise à la Ceni pour faire campagne en vue d’avoir un siège dans la chambre haute du Parlement burundais. (Rtnb/Isanganiro)

- La Ceni a fait savoir à l’opinion que certains conseillers communaux veulent siéger et leurs partis d’origine s’y opposent. Selon le chargé de la communication au sein de la Ceni, Prosper Ntahorwamiye, des consultations entre ceux qui veulent siéger et la Ceni seraient en cours. Cependant, il n’a pas dit beaucoup de choses sur ces consultations et surtout sur leurs caractères juridiques. Il annonce également que les lettres de demande d’explication aux membres des conseils ayant refusé de se présenter dans les trois précédentes réunions de mise en place des administrateurs et des présidents et vice-présidents des conseils communaux ont été envoyées dans le but de les accorder du temps pour s’expliquer. « Peut être qu’ils ont un motif qui leur a poussé à ne pas se présenter aux trois dernières réunions », a souligné le chargé de la communication au sein de la Ceni, qui dit que la date limite des réponses de ces lettres est celle du 19 juillet et après, ils seront remplacés par d’autres qui le désirent. (Isanganiro)

- Le parti Fnl a animé une conférence de presse ce mardi pour dénoncer les moyens du pouvoir en place de diviser le parti Fnl en passant par l’ancien membre de ce parti Jacques Bigirimana qui vient d’être exclu définitivement de ce parti par le président Agathon Rwasa. Selon le vice-président du parti Fnl Alfred Bagaya, qui a animé cette conférence, des jeunes du partis Cndd-Fdd, communément appelés Imbonerakure, se font passer pour membres du Fnl et vont dire que Jacques Bigirimana a été exclu du Fnl injustement. Cette situation, révèle monsieur Bagaya, sera suivie par le forcing de ces mêmes Imbonerakure pour qu’il signe ces déclarations. Le vice-président du parti Fnl Alfred Bagaya a fait savoir qu’aussi longtemps qu’il respirera, il ne pourra jamais signer ces fausses accusations. Il soutient au contraire son patron Agathon Rwasa, actuellement en cavale’ sur sa décision d’exclure Jacques Bigirimana du parti Fnl. (Rpa)

- Les femmes élues dans les conseils communaux de Bururi au sud du Burundi se sont vues refusées de diriger certaines communes. Selon des sources de la Cepi Bururi, les communes de Mugamba, Burambi et Buyengero devraient être dirigées par des femmes  élues comme administrateurs, cependant, leurs formations politiques d’origine ont été les premières à le refuser, accusant ces femmes qu’elles ne pourront pas bien contrôler toutes les zones des dites communes suite à la rudesse des montagnes. Selon les leaders des femmes dans la province de Bururi, l’attribution des communes de Burambi et Buyengero aux femmes était une façon de les décourager pour qu’elles abandonnent leur carrière politique. Des sources de la Cepi Bururi soulignent que des réunions entre les membres des conseils communaux concernés et la Cepi Bururi seront organisées dans le souci de vider une fois pour toute cette question. (Isanganiro)

- L’Alliance des Hommes Contre la Discrimination Faite aux Femmes trouve de son coté que les partis politiques de la province de Bururi ont fait une discrimination volontaire des femmes. Joseph Mujiji, président de cette alliance peu connue, souligne qu’à part des causes décrites par la loi burundaise, aucune autre cause ne peut expliquer le refus aux femmes de diriger n’importe quelle commune. Par ailleurs, s’étonne le président de l’alliance Joseph Mujiji, ce sont les femmes qui cultivent sur ces rudes montagnes de Burambi et Buyengero et les diriger ne causerait aucun problème. (Isanganiro)

● Justice

- Le procès sur le meurtre de l’ancien président de l’Olucome a été entendu en audience publique pour la première fois au parquet de Bujumbura, dans la chambre de cassation. Cependant, sur les 15 personnes convoquées pour cette audience, seules 8 avaient répondu présentes. Des lacunes ne manquent cependant pas affirme-t-on du coté des membres de la société civile. Selon le délégué général du Forsc Pacifique Nininahazwe, il y a des pistes que la justice burundaise ne veut pas suivre dans ce dossier. Il se dit étonné par le fait que certaines personnalités militaires ou policières avaient été citées dans cette affaire mais n’ont pas comparu devant la justice. Le Délégué général du Forsc s’interroge comment le Commissaire de Police de la région Ouest de la Police David Nikiza n’a pas comparu pour s’exprimer sur certaines accusations qui l’impliquent directement dans cette assassinat. En plus, continue-t-il, il y a des agents de transmission de certaines hautes personnalités de la police qui ont été éliminés mystérieusement alors qu’ils pourraient servir de témoins. Une autre grande perte selon le délégué du Forsc Pacifique Nininahazwe, c’est l’assassinat du capitaine Pacifique Irambona de l’armée nationale qui, selon toujours la même source, aurait reçu la mission de tuer Manirumva mais qui aurait refusé suite à sa nouvelle conviction chrétienne. (Bonesha)

● Sécurité

- Les Somaliens vivants au Burundi demandent d’être associés dans la lutte contre les attaques des terroristes. Un des somaliens vivant à Bujumbura a souligné que tous les somaliens ne sont pas des fidèles d'Al-Shabab qui viennent de faire des attaques meurtrières en Ouganda il y a quelques jours. S’exprimant sous couvert d’anonymat, il a manifesté sa volonté de collaborer avec les Burundais et surtout avec les forces de sécurité et de défense pour prévenir les attaques à caractère terroristes. Il demande néanmoins que les Somaliens vivant au Burundi en tant que réfugiés ne soient pas pris comme des membres d'Al-Shabab, car ils sont au Burundi parce qu’ils ne voulaient pas cautionner les activités terroristes. Par ailleurs, souligne le Somalien, ils sont arrivés au Burundi avant même le début de la mission de paix des soldats burundais en Somalie. (Bonesha)

- Certains citadins de Bujumbura soulignent qu’ils ont confiance dans les corps de sécurité et de défense mais leur demandent d’être plus vigilants qu’avant car, estiment-ils, les El Chebab peuvent attaquer dans les jours à venir quand tout le monde aura pensé que les attaques n’auront plus lieu. Le chef d’Etat Major de l’armée burundaise le Général Niyombare souligne que les attaques des terroristes seront prévenues suite à la collaboration entre la population et les corps de sécurité et se dit confiant envers les organes de sécurité en place actuellement au Burundi. (Bonesha)