Au Burundi, les élections législatives sont boycottées par l'opposition
Politique

RFI, 22 juillet 2010

Les Burundais retournent aux urnes ce vendredi 23 juillet 2010. Un mois après la présidentielle, et la réélection de Pierre Nkurunziza, les électeurs élisent leurs députés. Un scrutin une fois de plus sans suspense. Les principaux partis d'opposition ont décidé de le boycotter.

Le parti au pouvoir est déjà certain d'obtenir une large majorité à l'Assemblée. Face au CNDD-FDD du président Nkurunziza, on trouve principalement des formations mineures, la plupart très proches du mouvement présidentiel.

Seul l'Uprona apparaît comme un mouvement d'importance. Le parti tutsi avait terminé 3e des communales du 24 mai dernier, mais avec seulement 6% des voix. Le CNDD-FDD, loin devant, atteignait 64%.

Un vote dans un climat tendu

L'Alliance Démocratique pour le Changement, la coalition d'opposition, a pour sa part maintenu son boycott, entamé lors de la présidentielle. Alexis Sinduhidje, l'un des leaders de l'ADC, a déclaré qu'il n'y aurait pas de retour dans le processus électoral, sans la libération des militants interpellés ou encore la fin des tortures. Il y a deux semaines, il avait réclamé un report des législatives, afin de « mettre en place un dialogue politique ».

Il faut dire que le vote de vendredi se déroule dans un climat tendu. Différentes organisations de défense des droits de l'homme ont plusieurs fois dénoncé une vague de répression contre les opposants. Dans le même temps, des rumeurs persistantes évoquent la formation de poches rebelles. Hier, la police a affirmé avoir arrêté des trafiquants d'armes chargés de fournir un groupe rebelle naissant.