Burundi : le parti Uprona satisfait du déroulement des législatives
Politique

@rib News, 24/07/2010 - Source AFP

Niyoyankana BonaventureL'Union pour le progrès national (Uprona), seul parti d'opposition à avoir participé aux législatives de au Burundi, s'est déclaré samedi satisfait du déroulement du scrutin de la veille.

"Nous sommes plus ou moins satisfaits parce que les élections ont commencé à temps et se sont terminées à temps", a commenté le président de l'Uprona, Bonaventure Niyoyankana.

"Là où j'étais, à Gitega (centre), le scrutin s'est vraiment déroulé normalement car il n'y a pas eu de violences et il y a même eu quelques cas où des gens ont été surpris en train de tricher mais ils ont été arrêtés", a-t-il poursuivi.

"Franchement, le scrutin a été bon et quant aux irrégularités, il y en a eu bien sûr, mais ce ne sont pas des fraudes comme telles", a assuré le président de l'Uprona.

Le Burundi a organisé vendredi des législatives, troisième scrutin d'un marathon électoral censé consolider la démocratie dans ce pays qui sort de 13 ans de guerre civile, et que le parti au pouvoir était sûr de remporter, suite au boycottage de la plupart des partis d'opposition.

L'Uprona était la seule formation d'opposition à participer à ces législatives après avoir boycotté la présidentielle du 28 juin, largement remportée par le seul candidat en lice, le président sortant Pierre Nkurunziza (91,62 %).

"Le parti Uprona va accepter le résultat des urnes, si on ne touche pas les chiffres, parce que nous recevons les résultats au fur et à mesure qu'ils tombent", a annoncé M. Niyoyankana.

Selon la Commission électorale, les résultats provisoires des législatives seront rendus publics lundi ou mardi au plus tard.

L'Uprona, principal parti issu de l'ethnie tutsi (minoritaire avec 14% de la population), espère obtenir autour de 15% des voix aux législatives, soit le double de son score enregistré aux communales. Le parti devrait obtenir le poste de premier vice-président, plusieurs ministères et des postes de gouverneurs.

Le retrait de l'opposition et une vague d'attaques à la grenade et d'assassinats, qui ont fait une vingtaine de morts et plus de 100 blessés depuis les élections communales, font craindre une résurgence des violences dans ce pays qui vient à peine de renouer avec la paix.