Burundi : les étudiants membres des FNL restent fidèles à Agathon Rwasa
Politique

@rib News, 12/08/2010 – D'après Xinhua

Onze jours après que d'anciens membres des Forces nationales de libération (FNL), ex-rébellion au Burundi, eurent "destitué" leur président Agathon Rwasa lors d’un congrès extraordinaire, les étudiants membres de ce parti, qui sont dans plus de 15 universités et instituts supérieurs, condamnent ce congrès et se solidarisent avec ce dernier.

"Les gens qui ont participé à ce congrès étaient illégitimes et illégaux. Parmi les organisateurs, certains avaient été renvoyés alors que d’autres avaient démissionné du parti", ont déclaré ces étudiants mercredi dans un communiqué de presse.

Ils s’en sont pris au ministre de l’Intérieur Edouard Nduwimana qui a permis l’organisation de ce congrès.

Le congrès des FNL tenu 1er août a désigné Emmanuel Miburo comme nouveau président du parti et Astère Sindayigaya à la vice-présidence. Jacques Bigirimana garde son poste de secrétaire général.

"Jacques Bigirimana et Emmanuel Miburo étaient venus nous demander notre soutien mais nous le leur avons refusé", s’est confié à Xinhua un des étudiants qui a requis l’anonymat.

L’ancien vice-président des FNL, Alfred Bagaya, avait déjà condamné le congrès qu’il qualifiait d’"illégal", disant que seul le président du parti peut convoquer un congrès, à défaut, son vice-président ou alors les trois quarts des membres du bureau exécutif. Or, a-t-il ajouté, 5 seulement sur 65 membres du bureau étaient présents au congrès.

La nouvelle équipe des FNL avait aussi décidé de se retirer de l’Alliance des démocrates pour le changement au Burundi (ADC-Ikibiri), mouvement d’opposition né après les élections communales du 24 mai 2010 et qui regroupe 12 partis.

Rwasa Agathon a disparu le 23 juin dernier sur fond de situation tendue à la veille de l’élection présidentielle au Burundi. Une semaine plus tard, il a envoyé une cassette à des radios, affirmant qu’il avait fui les accusations portées contre lui par le ministre de l’Intérieur de préparer une nouvelle rébellion.