Les journalistes burundais appellent au respect de la liberté d’expression
Droits de l'Homme

@rib News, 20/08/2010 – Source Xinhua

Les membres du comité exécutif élargi aux points focaux de l’Union Burundaise des Journalistes se sont réunis à Ngozi (nord du pays) du 16 au 18 août pour parler de la vie de leur syndicat et élaborer un plan d’action triennal de l’Union.

Après avoir échangé sur l’état de la liberté de la presse au Burundi, les participants ont constaté que malheureusement la situation va de mal en pis. Des emprisonnements abusifs des journalistes semblent être devenus aujourd’hui une arme privilégiée pour faire taire des voix discordantes.

Ils ont salué sans s’en émouvoir la libération du directeur de publication du journal hebdomadaire "Arc en ciel", Thierry Ndayishimiye, et déploré néanmoins le fait que leur confrère du journal en ligne Net Press croupisse toujours en prison depuis plus d’un mois (à partir du 17 juillet), et cela en violation du principe de présomption d’innocence.

L’Union Burundaise des Journalistes (ABJ) a la ferme conviction que le recours à l’emprisonnement, au harcèlement, à l’intimidation des journalistes et à toute forme de privation de liberté aux professionnels des médias ne favorise pas la liberté da la presse et partant, enfreint au droit constitutionnel et international du public à être informé.

Tenant compte de cette situation, l’UBJ voudrait appeler les nouvelles autorités à œuvrer à inverser cette tendance qui ne sert ni le pays, ni la profession journalistique, mais au contraire présente le Burundi sous un mauvais jour.

L’ABJ demande principalement au président de la République de s’impliquer personnellement pour la libération de Jean Claude Kavumbagu (le directeur de Net Press) et ainsi éviter que le cas Kavumbagu ne soit considéré par la famille des professionnels des médias comme un mauvais présage de la nouvelle législature en matière du respect de la liberté de la presse et de la liberté d’expression au Burundi.