La Chine est en voie de devenir le premier partenaire du Burundi
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@rib News, 30/08/2010 – Source Xinhua

Par Wang Zizheng

Gabriel Ntisezerana, président du SénatBUJUMBURA - La Chine est en voie de devenir le premier partenaire du Burundi, a affirmé jeudi le nouveau président du Sénat burundais, Gabriel Ntisezerana, au cours d'une interview à l'agence Xinhua à l'occasion du commencement du second mandat du président burundais Pierre Nkurunziza.

Les relations bilatérales entre le Burundi et la Chine "se portent très bien (...) La Chine a été un bon partenaire. La Chine est intervenue dans plusieurs domaines économiques. Ici je parlerais en priorité dans le domaine du développement", a déclaré M. Ntisezerana.

"Ils ont financé le Burundi, ils ont contruit pas mal d'infrastructures", a dit l'ancien deuxième vice-président en charge de l'économie, rappelant la construction, avec l'aide chinoise, de routes, d'un barrage hydro-agricole à Mpanda, du palais présidentiel, de l'Ecole normale supérieure, d'un hçopital de référence internationale à Mpanda, et de centres de santé.

Il a aussi évoqué un double don que le gouvernement chinois a offert au Burundi, à la veille de la cérémonie d'investiture du président Nkurunziza. Le double don, d'une valeur de près de 6,5 millions de dollars, consiste à fournir 160.000 m2 de tôles galvanisées ondulées qui permettraient de construire 100 écoles primaires au Burundi, et à financer des projets socio-économiques que les deux parties conviendront ultérieurement d'un commun accord.

Des documents en la matière ont été signés par le ministre burundais des Affaires étrangères Augustin Nsanze et le vice- ministre chinois des Affaires étangères et l'envoyé spécial Zhai Jun, venu à Bujumbura pour la cérémonie d'investiture du président Nkurunziza.

"Comme bilan, je dirais que les trois années que je viens de passer à la deuxième vice-présidence, j'ai rencontré beacoup de Chinois. Ce qui est important, c'est que les Chinois sont compétitifs. La Chine est intéressée par les activités économiques ici au Burundi. Il y a des échanges d'expériences surtout d' expertise entre Chinois et Burundais, il y a beaucoup de Burundais qui sont partis en en Chine pour étudier, pour faire des stages. Dans le domaine agricole, la Chine essaie d'aider le Burundi. La Chine travaille positivement avec le Burundi", a poursui le président du Sénat burundais.

M. Ntisezerana a exprimé le voeu de voir davantage d'investissements chinois dans le marché burundias. "Il y a des lois qui ont été mises en place dans le but d'encourager les investisseurs étrangers à venitr dans notre pays. Ici je veux dire les Chinois et les autres nationalités", a-t-il souligné.

"Le gouvernement burundais s'est engagé de faciliter à tous ces investisseurs chinois de travailler sans qu'il y ait des problèmes. On va faciliter l'obtention des documents, la liberté d' établissement. C'est quelque chose qui va dans le sens de promouvoir l'investissement privé dans notre pays. L'avenir du Burundi est rose", a-t-il assuré.

A propos de la situation politique au Burundi, sur fond du boycottage des élections présidentielles et législatives par l'opposition, M. Ntisezerana a rappelé que c'est la 1ère fois qu' un président élu termine son mandat, disant que "maintenant la guerre civile est terminée. Nous venons d'organiser les élections de la base jusqu'au sommet Ce sont des élections qui se sont passées sans problèmes".

"Le Burundi est un pays qui a beaucoup souffert d'injustices sociales, nous avons connu des guerres ethniques, et il y a pas mal de gens qui sont morts parce qu'ils étaient de telle ethnie ou de telle ethnie. Et pour le momment la paix est une réalité dans notre pays", a-t-il dit.

"En tant que président du sénat, je suis très content que ce problème ethnique est en train de disparaître à jamais. Pour le moment, au Burundi on ne connaît pas de conflit ethnique", a ajouté le président du Sénat.

Il a déclaré que le Sénat a un rôle "très important" dont l'un des objectifs est de vérifier si les équilibres sont respectés. " Ici je veux dire les équilibres ethniques pour ne pas tomber dans les affres, dans les malheurs du passé de discrimination ethnique", a-t-il expliqué.