@rib News, 08/09/2010

● Politique

- La journée du 7 septembre 2010 a été une journée électorale où le peuple burundais a voté pour  les chefs des collines ou des quartiers et en même temps  leurs conseillers. Les medias ont rapporté que le taux de participation a été faible par rapport aux précédents scrutins.

- Dans la ville de Bujumbura, la participation a été tellement basse et dans certains coins de la ville la participation est estimée à moins d’un tiers des personnes inscrites au rôle électoral.

- Dans certains bureaux de vote de Buyenzi, une des communes urbaines de la mairie de Bujumbura, les électeurs se sont rendus aux urnes vers 16h alors qu’il était déjà tard et ils ont été refusés par les responsables des bureaux de vote d’exercer leur droit civique. Ce refoulement a causé des grognes au sein de ces électeurs qui voyaient que leurs droits étaient bafoués.

- Dans la commune urbaine de Kinama, le taux de participation a été faible à tel point que le nombre des votants a été estimé à moins de 50% jusqu’à 16h, heure de fermeture  des bureaux de vote.

- Dans la commune de Gihosha, le taux de participation a été là aussi bas par rapport aux précédents scrutins. Dans ces trois communes, le vote s’est déroulé en toute sécurité et l’heure de fermeture des bureaux a été respectée.

- Dans la province de Cibitoke, au nord-ouest du Burundi,  les élections des chefs et conseillers des collines se sont bien déroulées, apprend-t-on des responsables de la CEPI Cibitoke. Ces mêmes sources déplorent néanmoins le faible taux de participation de votants car ils l’estiment à moins de 35% des inscrits au rôle électoral. Ces sources de la CEPI Cibitoke se réservent de donner la cause de ce faible taux de participation dans ces élections collinaires.

- Dans la province de Bujumbura Rural surtout dans la commune de Gatumba, les élections se sont bien déroulées mais ont été perturbées un petit moment par la protestation des habitants qui accusaient la justice burundaise d’avoir relâché un homme qui venait de violer une fillette de 11 ans après l’avoir enivré de stupéfiant. La population fâchée a exprimé sa colère en refusant d’aller voter, disant qu’il n’est pas question d’aller voter quand la justice est endormie. Le vote a repris après arrestation de ce violeur dans l’après-midi de ce mardi.

- Dans la commune de kabezi de cette même province de Bujumbura Rural, le taux de participation a été relativement élevé par rapport aux scrutins précédents. Un habitant de cette commune qui s’est confié à un radio locale a souligné que ces élections sont plus importante car la population est appelée à voter pour ceux qui seront directement avec eux chaque jour.

- A Bubanza, à l’ouest du Burundi, les électeurs venaient à compte goutte et un long intervalle se passait alors qu’il n’y a pas de votants dans l’isoloir. Cependant, la population dit être facilitée par l’usage d’une seule carte de vote. Vers la fin de la journée, les sources de cette province regrettaient le taux de participation relativement bas par rapport aux scrutins précédents.

- Dans la province de Gitega au centre du Burundi, le taux de participation a été tellement faible surtout dans les quartiers de la ville de Gitega où il est estimé à moins de 50% pour certains bureaux de vote. Dans les bureaux de CDF, où il y avait deux bureaux de vote, à 15h 30 min, seul 13% de gens avaient déjà exprimé leur vote, tandis qu’en commune de Makebuko au bureau de Maramvya à 16h, heure de fermeture, seul 37% avaient déjà voté.

● Sécurité des élections

- Dans la province de Kirundo, les élections collinaires ont été inaugurées par des affrontements sur la colline Nyabisindu. Deux groupes, visiblement animés par l’esprit des partis politiques se sont affrontés l’un accusant l’autre d’avoir continué la campagne après les délais impartis à celle-ci. Dans la commune Bugabira sur la colline Kiri, les mêmes scenarios sont arrivés quand deux groupes rivalisant pour diriger cette colline se sont affrontés causant ainsi la panique au sein de la population électrice. Mêmes les policiers, qui venaient faire tomber cette tension, se sont vus coincés entre les deux groupes antagonistes et des coups de cailloux les ont mêmes touchés en provenance des deux groupes.

- Un militaire chef de poste a causé une bagarre au village V à Bubanza. Des sources sur place disent que ce chef de poste a pris un vélo d’un particulier sans pour autant demandé l’avis du propriétaire. La population a vite crié au voleur et a couru derrière le chef de poste qui à son tour a voulu tirer sur la foule. Suite à l’intervention d’autres militaires, le chef de poste n’a finalement pas tiré et été conduit loin de la population par ces collègues. 

- Quatre bandits ont été arrêtés ce mardi à Cibitoke en possession de quatre fusils kalachnikov. Ces bandits qui avaient tenté de jouer le malin ont été lynchés par la population fâchée de Cibitoke qui voulait se venger contre ces bandits qui volent dans les ménages surtout la nuit. Ces informations ont été confirmées par la police de la province de Cibitoke.

- Le président de la République Pierre Nkurunziza a déclaré que ceux qui volent à travers tout le pays ne sont que des malfaiteurs et non des groupes armés. « Il n’y a pas de rébellion et il n’y en aura plus », a souligné le président Nkurunziza qui estime que le pas de sécurité que possède le Burundi ne va pas régresser car les forces de sécurité et la documentation sont à l’œuvre pour garder la sécurité de la population.

- Des armes ont été découvertes chez un fonctionnaire belge travaillant pour une ONG à Bujumbura. Au total quatre fusils et beaucoup de cartouches ont été découverts chez un certain Sebastien Blaise vivant à Bujumbura depuis une année. Il vivait avec ses employés dans sa maison et il a affirmé que ces armes appartenaient à quelqu’un d’autres. Les services de renseignement ont vite alerté l’ambassadeur belge à Bujumbura pour qu’il vienne s’enquérir de la situation. Sebastien Blaise a cependant refusé de répondre aux questions des journalistes.

Synergie des médias : Isanganiro, Rpa, Rema Fm, Bonesha Fm, Rtnb, Umuco Fm, Star Fm, Radio Maria, Voix de la Paix, Radio Salaama, Radio Voix d’Espoir, Radio Ivyizigiro, Radio CCIB Fm, Radio Culture.