Burundi : un groupe armé tue six personnes et blesse une dizaine d’autres
Sécurité

@rib News, 15/09/2010 – Source Xinhua

Un groupe armé non-identifié a tué mercredi matin six agents de sécurité et blessé 11 autres dans une plantation de canne à sucre près de la réserve naturelle Rukoko, dans la province burundaise de Bubanza, à une quizaine de kilomètres à l’ouest de Bujumbura, la capitale.

Les témoins ont indiqué que l’attaque dans la plantation de sucre de Nahum Barankiriza dirigée par Tanganyika Business Company (TBC) s’est produite aux alentours de 10h00 heure locale (08h00 GMT).

"Les gens qui nous ont attaqués portaient des tenues militaires, des bottes et avaient des armes. Ils nous ont demandés d’avancer vers eux et qu’ils avaient à nous dire. Nous avons pensé qu’ils étaient des soldats et nous avons avancé. Une fois proche d’eux, ils ont ouvert le feu sur nous et nous sommes restés tétanisés par la peur," a relaté sous le couvert de l’anonymat un agent qui a survécu.

"Plus tard, j’ai appris que six de mes collègues avaient été tués pendant qu’un plus grand nombre d’autres a été blessé," a-t- il déclaré.

Des sources proches de l’administration locale de la commune de Gihanga ont confié que six agents ont été tués, pendant que 11 autres ont été blessés.

Les blessés ont été transportés dans des hôpitaux de Bujumbura, la capitale burundaise, d’après les sources.

L’armée burundaise rejette depuis l’existence d’un groupe rebelle, parlant plutôt de "bandits simplement armés". Ces groupes armés se cacheraient dans les forêts naturelles de Kibira et Rukoko et auraient été constitués à la suite d’une série d’élections ces derniers mois, dont le scrutin présidentiel.

Les résultats des élections communales, les premières, avaient été contestés par l’opposition.

L’attaque survient à un moment où certains officiels du dernier groupe rebelle sont récemment entrés en clandestinité. Trois officiels du mouvement rebelle d’alors, le PALIPEHUTU-FNL (Parti pour la libération du peuple Hutu-Forces nationales de libération), se sont enfuis.

Parmi les officiels en fuite, figurent Jean Bosco Havyarimana, porte-parole du FNL et deux officiers supérieurs de l’armée.

Agathon Rwasa, président des FNL est entré en clandestinité en juin, juste après les élections communales du 24 mai.