@rib News, 15/09/2010 – Source APA

Bujumbura (Burundi) - L’armée burundaise affirme tout ignorer sur la disparition du major Aloys Nzabampema et ses agents de transmission portés disparus depuis le 3 septembre, affirmant qu’un avis de recherche va être lancé contre l’officier qui sera considéré comme déserteur s’il ne rejoint pas son poste.

L’armée burundaise a précisé mardi qu’aucun groupe armé n’existe au Burundi sauf une bande de voleurs et de tueurs.

On rappelle que le major Aloys Nzabampema avait le grade de général de brigade quand il combattait encore aux côtés du mouvement de rébellion du Front National de Libération.

Le porte-parole de l’armée burundaise, Gaspard Baratuza, avait indiqué que a sept autres militaires avaient disparu dernièrement « pour se lancer dans commerce ».

Le porte-parole du FNL, M. Jean Bosco Havyarimana, est également porté disparu depuis quelques jours.

Toutes ces disparitions sont enregistrées après celles de certains leaders de l’opposition, à savoir le président du FNL Agathon Rwasa, le président du CNDD (Conseil National pour la Défense de la Démocratie), le député Léonard Nyangoma, le président du MSD (Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie), Alexis Sinduhije, ou encore la candidate de l’UPD (Union pour la Paix et de Développement) à l’élection présidentielle de juin, Mme Pascaline Kampayano.

Cette dernière s’était désistée suite à la contestation des élections communales de mai. Ces derniers mois, des rumeurs faisant état d’une rébellion en gestation circulent dans tout le pays après le cycle électoral contesté par l’opposition sous la houlette du FNL.

Des attaques armées, le paiement de rançons par la population, le vol du bétail, sont rapportés chaque jour par des médias dans des localités proche de la Kibira (une réserve naturelle qui abriterait les rebelles). Par ailleurs des informations livrées par des sources indépendantes signalent qu’une radio de la rébellion commencera à émettre très prochainement.