Burundi : insécurité grandissante à Bubanza dans l’ouest du pays
Sécurité

@rib News, 17/09/2010 – Source Xinhua

Un groupe de malfaiteurs a tendu ce mercredi à 17H00GMT une embuscade à trois véhicules sur la route Bujumbura-Bubanza et a dépouillé des passagers tout ce qu’ils avaient sur eux dont des téléphones portables et les chaussures, a rapporté un journaliste de la place correspondant d’une radio privée.

A la presque même heure, la même source a rapporté ce jeudi qu’ il y a un groupe de malfaiteurs qui a attaqué un troupeau de vaches dans cette même localité, tuant 38 d’entre elles et blessant 18 autres tandis que 7 autres ont été emportées par ce groupe. Selon cette source, "le matin de ce jeudi, certaines de ces vaches blessées étaient encore agonisantes".

La route Bujumbura-Bubanza traverse la réserve naturelle de la Rukoko qui renferme beaucoup de malfaiteurs. Déjà ce mercredi, ils avaient tué 7 ouvriers qui travaillaient dans une plantation de canne à sucre située à la lisière de cette réserve et blessé plus d’une dizaine.

Les réactions, les condamnations et les appels au rétablissement à l’ordre frisent de partout.

"Au parti, nous condamnons fermement ces attaques et nous demandons de renforcer le travail concerté de la trilogie, c’est-à-dire l’administration, les forces de l’ordre et la population afin de mettre fin à ces attaques", indique Gloriose Berahino, commissaire générale chargée de l’information au parti CNDD-FDD au pouvoir.

La société civile quant à elle demande au gouvernement d’éclairer la population sur la situation d’insécurité qui prévaut dans certains coins du pays.

"Nous demandons au gouvernement d’assurer la sécurité de tous les citoyens, de clarifier la situation confuse où l’on ne sait pas si ce sont de simples groupes de bandits et de malfaiteurs ou s’il s’agit d’une rébellion qui se forme et d’engager le dialogue avec les autres partenaires pour éviter que le pays ne replonge dans le bain de sang", a déclaré ce jeudi Pacifique Nininahazwe, le Délégué Général du Forum pour le Renforcement de la Société Civile (FORSC).

Le colonel Gaspard Baratuza, porte-parole de l’armée, rassure les Burundais et les usagers des différentes routes.

"Les forces de l’ordre et de sécurité sont sur terrain, nous les avons pas retirées. Seulement, nous allons voir comment les renforcer là où il s’avère nécessaire. Sinon, nous ne pouvons pas dévoiler d’autres mesures de sécurité dans les médias", a-t-il indiqué.

Les partis d’opposition regroupés au sein de l’Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi ont promis de se prononcer au cours d’une conférence de presse qu’ils comptent animer ce vendredi.