@rib News, 23/09/2010

L’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME) déplorent la situation financière des entreprises de l’Etat de ces derniers jours au Burundi.

Selon Gabriel Rufyiri président de cette association, les entreprises telles que la Société sucrière du Moso (SOSUMO), la Poste, la Mutuelle de la Fonction Publique et la Société Régionale de Développement de l’Imbo (SRDI) font face à une crise financière due aux maladresses de certains de leurs dirigeants.

A la Poste comme à la Mutuelle, souligne M. Rufyiri, il y a un surnombre du personnel qui a été embauché dans des conditions obscures sans même avoir passé des tests pour qu’il y ait transparence dans le recrutement, a souligné le président de l’OLUCOME.

Parlant du cas de la SOSUMO, M. Rufyiri trouve que cette unique sucrerie du Burundi est victime de malversations économiques qui restent impunies de la part des responsables de cette usine.

Quant à la SRD Imbo, le président de l’OLUCOME accuse le pouvoir en place au Burundi d’avoir fait une réservation de milliers de tonnes qu’il n’a jamais payé. « Le gouvernement a fait une commande de plus de 5000 tonnes de riz et n’a jamais payé la facture et le riz a pourri sur place car le gouvernement ne l’a pas retiré des stocks de la RSD Imbo », a déploré le président de l’OLUCOME qui ajoute que ce riz était destiné comme aide à la population qui mourait de faim à Kirundo au nord du Burundi.

L’OLUCOME est une organisation de la société civile qui lutte contre la corruption et les malversations économiques. Cependant, elle fait face aux problèmes liés aux intimidations orchestrées par certains hauts responsables de la police nationale burundaise. Le vice président de la dite association Ernest Manirumva a été assassiné en en avril 2009, mais la justice n’a toujours pas établi les responsables dans ce dossier.