Burundi : l’APRODH s’inquiète de la vague d’arrestations
Droits de l'Homme

@rib News, 24/09/2010 – Source Xinhua

La police du Burundi procède ces derniers jours à une vague d’arrestations de personnes pour faire des enquêtes sur des cas d’insécurité observés depuis un bon bout de temps à travers le pays et spécialement dans la réserve naturelle de la Rukoko à une quinzaine de Km de Bujumbura la capitale.

L’Association pour la Protection des Droits de l’Homme et des Personnes Détenues (APRODH) salue le fait d’arrêter des gens, mais demande que la police indique leurs lieux de détention.

"On a besoin de voir ces personnes pour savoir si réellement elles ont été traitées humainement. Mais, à l’APRODH, nous demandons de continuer d’appréhender des gens, mais qu’on n’appréhende pas les gens qui sont soupçonnés parce que celui qui est soupçonné n’a pas droit d’être arrêté quand il n’y a pas d’indice sérieux de culpabilité pour être arrêté", a indiqué ce vendredi Pierre Claver Mponimpa, le président de l’APRODH, réagissant aux propos tenus la veille par le Directeur Général de la police burundaise.

Le Commissaire de police Fabien Ndayishimiye avait en effet indiqué que 22 présumés auteurs des différents massacres dont celui de la réserve naturelle de la Rukoko (au moins une dizaine de tués) sont détenus à la prison centrale de Mpimba à Bujumbura. Il avait ajouté qu’une vingtaine d’autres sont détenus dans différents cachots de la police et que même d’autres arrestations continuent sans indiquer les identités des personnes arrêtées.

Le président de l’APRODH indique que son organisation enregistre souvent des cas d’arrestation des gens par la police sans que les leurs ne sachent les lieux de leurs détentions.

Entre-temps, des corps déjà décomposés sont souvent retrouvés ici et là sans pouvoir les identifier, le dernier cas étant celui de quatre corps repêchés et enterrés bénévolement par les pêcheurs du lac Tanganyika, c’était ce jeudi.