Burundi : L’Ordre des Avocats exige la libération de Me François Nyamoya
Justice

@rib News, 29/09/2010 – Source Xinhua

Trois jours après l’arrestation et l’incarcération à la prison centrale de Mpimba de Me François Nyamoya, l’Ordre des Avocats du Burundi sort de son silence et condamne cette arrestation expéditive.

"L’Ordre des Avocats du Burundi s’insurge contre la manière dont l’instruction a été menée de manière sommaire et l’arrestation de façon inhabituellement expéditive", ainsi écrit Me Isidore Rufyikiri, le Bâtonnier, dans une déclaration écrite rendue publique ce mercredi 29 septembre 2010.

Il ajoute que "tout laisse voir une justice vengeresse où la magistrature burundaise est instrumentalisée pour régler les comptes d’un élément influent du Pouvoir Exécutif".

Les griefs portés à l’endroit de Me François Nyamoya se résument en propos diffamatoires qu’il aurait tenus à l’endroit du Numéro 1 du service national des renseignements (services secrets, police présidentielle), le Général Major Adolphe Nshimirimana, au cours d’une émission publique radiodiffusée le 19 septembre dernier. Or, selon cette déclaration, "il s’avère que l’infraction de diffamation n’est pas prévue par le Code Pénal burundais".

Un appel est ainsi fait aux magistrats pour qu’ils respectent la loi compte tenu des moments que traverse le Burundi.

"L’Ordre des Avocats demande à la magistrature de faire preuve d’indépendance et de neutralité, de respecter la loi surtout dans ces moments où la suspicion, la haine et la persécution pèsent très fort dans les relations quotidiennes entre les membres des partis hier en compétition électorale".

La déclaration de l’Ordre des Avocats du Burundi termine par exiger la mise en liberté provisoire immédiate de Maître François Nyamoya.

L’avocat burundais et secrétaire général du Mouvement pour la solidarité et la démocratie (MSD), François Nyamoya, a été arrêté et conduit à la prison centrale de Mpimba à Bujumbura sous l’inculpation de propos diffamatoires dans une émission publique à l’endroit d’un responsable de l’Administrateur directeur général du Service national des renseignements.