Burundi : la société civile décharge l’opposition dans la vague d’attaques
Sécurité

@rib News, 03/10/2010

Jean Marie Vianney KavumbaguLe projet « Amatora mu Mahoro » a annoncé jeudi dernier à Bujumbura que les partis de l’opposition ne sont pas derrière les attaques par des hommes armés, ces derniers jours au Burundi.

Présentant le rapport final du projet, Jean Marie Vianney Kavumbagu a souligné que depuis le début de la crise politique au mois de juin, il s’est entretenu avec les leaders des partis d’opposition, qui lui ont avoué ne pas être des groupes armés mais des partis épris de paix et de démocratie au Burundi.

Lors des attaques de Rukoko, les partis d’opposition se sont désolidarisés des malfaiteurs, a souligné le président de la Coalition pour le monitoring électoral (COSOME). Selon lui, ces deux preuves, suffisent pour dire que ces partis n’y sont pour rien.

Le projet « Amatora mu Mahoro » avait suivi les élections des le début et avait joué un rôle important dans l’observation de ces mêmes élections. Il avait néanmoins été pointé du doigt par les partis d’opposition qui le considéraient comme trop penchant vers le parti au pouvoir, surtout à la sortie des communales.

Pour rappel, plusieurs leaders des partis d’opposition ont rejoint la clandestinité depuis le mois de juin suite à une vague d’arrestation de leurs membres.

Des cadavres de membres des partis d’opposition ont été découverts à Kajaga flottant sur le lac Tanganyika. En tout, 4 anciens combattant du FNL ont été identifiés et enterrés sur le bord du lac Tanganyika, alors qu’ils étaient disparus depuis plusieurs mois. Des défenseurs des droits humains accusent la police présidentielle (services secrets) d’être derrière ces meurtres. [ND]