Le pouvoir burundais s’engage dans une lutte sans merci contre les groupes armés
Sécurité

RFI, 09 octobre 2010

Un policier et un civil ont été blessés dans la nuit du 7 au 8 octobre lors d'affrontements entre des policiers et un groupe de « bandits armés ». L'incident a eu lieu dans la commune de Buganda, dans le nord-ouest du pays. Malgré les démentis officiels, ce nouvel accrochage repose la question de l'émergence d'un mouvement de rébellion au Burundi.

Les policiers burundais et les assaillants ont échangé des tirs pendant près de deux heures à travers les rues de la localité de Buganda. L’administration de la commune est formelle : « Cette bande armée s’est ensuite repliée vers la République démocratique du Congo d’où elle était venue ».

De tels incidents se sont multipliés ces dernières semaines dans le nord-ouest du Burundi. Pour de nombreux habitants de cette région, il s’agit sans l’ombre d’un doute de nouvelles poches de rébellion qui opèrent notamment à partir des marais de la Rukoko, à la frontière entre le Burundi et la RD Congo alors que les autorités les attribuent systématiquement à des bandits non identifiés.

Dans les faits, le pouvoir burundais s’est engagé dans une lutte sans merci contre ces groupes armés pour tenter d'étouffer dans l'œuf leur mouvement. Depuis quelques temps, les opérations militaires augmentent dans les zones à risque. Des centaines de suspects, tous membres de l’opposition ont été arrêtés, l’on reparle même de torture et d’exécutions sommaires, ce que démentent les autorités burundaises.

Qui serait derrière ce mouvement ? En aparté, certains responsables pointent du doigt l’opposition et surtout le leader des ex-rebelles des Forces nationales de libération (FNL), Agathon Rwasa, qui est rentré dans la clandestinité.