APA, 26-10-2010

Bujumbura (Burundi) - Les responsables des services nationaux de renseignement (SNR) des pays des Grands Lacs ont décidé au cours d’une réunion à huis clos à Bujumbura, de mettre sur pied un cadre d’échange d’informations de leurs services de renseignements respectifs pour traquer les malfaiteurs.

Les participants à cette réunion qui s’est déroulée le week-end dernier, ont souligné la nécessité de créer ce cadre d’échange d’informations sécuritaires dont ils justifient l’existence par la présence des groupes armés opérant dans la région.

Des agents de liaison seront mis à contribution pour débusquer les groupes de malfaiteurs dans les pays de la sous région et la traque des malfaiteurs pourrait même s’ouvrir à l’Ouganda du fait de la présence des éléments de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) aux frontière entre la RDC et l’Ouganda.

Les services nationaux de renseignement du Burundi, de la république Démocratique du Congo et du Rwanda ont pris part à la rencontre. En RDC, des opérations « Umoja wetu », « Kimya1 et 2 » ont porté leurs fruits contre les Forces de Libération du Rwanda (FDLR) qui ont perdu beaucoup de leurs bases dans l’est du Congo infesté de groupes armés.

Les responsables du service de renseignements burundais s’inquiètent également de la présence de l’ex-chef rebelle et président des Forces Nationales de Libération (FNL), Agathon Rwasa, dans cette région troublée du Congo où il aurait fait des alliances avec la direction des FDLR. C’est la première fois d’après les médias burundais que les autorités supérieures du pays s’expriment sur la fuite de Rwasa depuis juillet quand il a pris l’option de boycotter les élections estimant qu’elles étaient truquées.

Le général Major Adolphe Nshimirimana, chef du SNR du Burundi, M. Emmanuel Ndahiro, secrétaire général du Service National des Renseignements et de Sécurité du Rwanda et Jean-Pierre Daruwezi, Administrateur général de l’Agence Nationale de Renseignements de la RDC, ont pris part à cette rencontre.

Elle s’est tenue au moment où le Burundi fait face à une insécurité causée par des hommes armés qui ont fait des attaques ciblées dans le pays ces derniers jours. Des corps sans vie ont été récemment repêchés de la Rivière Rusizi tandis que certains parlent de rébellion en gestation là où le gouvernement attribue cette insécurité à des bandits armés.