Retour sur la conférence de l’opposition burundaise le 30 octobre à Bruxelles |
Opinion | |
@rib News, 03/11/2010 Bruxelles - Correspondance particulière
Les orateurs du jour étaient M. NIYONKURU Anicet, membre du Collège des Présidents de l’ADC-Ikibiri et Président du CDP ; et Mr CIMPAYE Pancrace, membre de l’ADC-Ikibiri et Porte-parole du Frodebu. Au podium, étaient aussi installés M. MAGERA Aimé, Coordonnateur de l’ADC-Ikibiri à l’Etranger et représentant du FNL en Belgique, ainsi que Mme NIBARUTA Jacqueline, la modératrice du jour et Représentante du MSD en Belgique. D’emblée, le Coordonnateur de l’ADC-Ikibiri à l’Etranger a expliqué brièvement l’objet de la conférence, présenté les orateurs du jour et passé sans tarder le témoin à la modératrice pour notamment esquisser les règles de jeu pour le bon déroulement de la conférence-débat pour l’exposé et les débats.
Le public a bien suivi avec intérêt tout l’exposé avant de profiter au maximum son tour réservé aux questions et autres contributions. Parmi les plusieurs questions posées, la demande de la précision des points à discuter lors d’un éventuel dialogue revenait souvent. Ce que l’ADC-Ikibiri compte faire en faveur de la population a été pointé du doigt. Les rumeurs sur un dialogue ou des négociations méritaient des éclaircissements d’après certains intervenants. Vu leur présence sur le terrain lors de la mascarade électorale et le suivi régulier des activités de l’ADC-Ikibiri, les orateurs NIYONKURU et CIMPAYE ont répondu collégialement aux différentes questions/interventions d’une façon aisée, détaillée et convaincante. Les points à discuter lors d’un dialogue prôné par l’ADC-Ikibiri avec le pouvoir en place à Bujumbura sont bien explicités dans le texte de l’exposé. L’Alliance compte faire des actions concrètes en faveur de la population. Elle les a déjà répertoriées ; mais, avant tout cela, la première condition reste l’octroi de la liberté politique et d’expression. En tout c’est l’Etat de droit et réellement démocratique que l’ADC-Ikibiri réclame. Il n’y a pas jusqu’à présent de dialogue entre le pouvoir et l’ADC-Ikibiri ont-ils martelé. Tout ce qui se trame dans les coulisses n’est que pure manipulation. Le gouvernement en place à Bujumbura reste têtu et privilégie l’oppression de l’ADC-Ikibiri par des assassinats, des emprisonnements et des intimidations de tout genre. Au contraire l’ADC-Ikibiri prône clairement un dialogue franc par des voies pacifiques dans l’ultime intérêt de sortir de l’impasse qui risque de couter cher au peuple burundais longtemps apeuré par des crises meurtrières. Reconnaissez-vous le gouvernement actuel ? A cette question la réponse est catégorique. L’ADC-Ikibiri rejette en bloc toutes les élections 2010 entachées de fraudes massives et par conséquent toutes les institutions y issues. Toutefois, quand il est question de trouver une solution à un problème épineux afin d’éviter à tout prix une implosion éventuelle, l’ADC-Ikibiri est prête à dialoguer avec ce gouvernement en place à Bujumbura. Ceci ne signifie pas sa légitimité. De plus, l’ADC-Ikibiri ne veut pas dialoguer pour décrocher des postes ou participer au gouvernement actuel.Que les détracteurs du pouvoir actuel le sachent et se détrompent. Pendant leurs interventions, les orateurs ont continué à bien expliquer les relations entre les irrégularités constatées lors de la mascarade électorale de mai 2010 et les résultats y relatifs. Des exemples musclés ont été succinctement exposés, et sur ce, le public était satisfait et plus éclairé. Des applaudissements bien nourris ont couronné la fin de la conférence publique. D’autres échanges ont continué autour d’un verre dans un climat détendu, de bonne compréhension et d’espoir de voir trouver rapidement une issue heureuse , « il est minuit moins cinq ! », avant qu’il ne soit trop tard , comme le demande avec persévérance l’ADC-Ikibiri ! |