Réflexions à Bujumbura sur une force africaine d'intervention rapide
Afrique

PANA, 29/11/2010

Bujumbura, Burundi - Des experts militaires de 14 pays d'Afrique orientale ont entamé, lundi à Bujumbura, une réunion de trois jours centrée sur les stratégies de mise sur pied d'une force africaine d'intervention rapide dans les zones de conflit.

Il s'agit d'une réunion annuelle ordinaire d'experts provenant des 14 pays qui sont déjà membres de la Brigade est-africaine, d'après les organisateurs.

Le commandant en chef de la Brigade et général à la retraite de l'armée burundaise, Cyrille Ndayirukiye, a fait savoir que la structure régionale est chargée de former à moyen terme une force d'intervention rapide qui sera basée dans chaque pays membre avec des composantes militaire, policière et civile.

Pour le moment, les pays les plus actifs dans la recherche des voies et moyens de mettre en place cette force d'intervention rapide sont le Burundi, le Rwanda, le Kenya, la Somalie, l'Ouganda, le Soudan, l'Ethiopie, Djibouti, les îles Comores et Seychelles, a-t-il encore indiqué.

Ces pays pourraient facilement mobiliser 9.000 hommes et intervenir rapidement dans n'importe quelle zone de conflit en Afrique, a estimé le général Ndayirukiye.

La Somalie pourrait être la première zone de déploiement de la force d'intervention en gestation, d'après la même source qui a précisé qu'un rapport de mission a été déjà effectué dans ce sens et déposé au siège de l'Union africaine (UA), à Addis-Abeba, en Ethiopie.

On rappelle que, pour le moment, le Burundi et l'Ouganda sont les seuls pays membres de la Brigade est-africaine à avoir accepté de contribuer en troupes sous la bannière de l'UA pour aider au rétablissement de la paix en Somalie en proie à plus de deux décennies de guerre civile.