Somalie : renforts burundais au sein de l'Amisom qui atteint 8.000 hommes
Sécurité

@rib News, 01/12/2010 - Source AFP

Colonel Gaspard Baratuza, porte-parole de l'armée burundaiseLe Burundi a récemment envoyé un quatrième bataillon de 850 soldats en Somalie, portant les effectifs de la force de l'Union africaine dans ce pays (Amisom) à plus de 8.000, le nombre initialement prévu lors de sa création début 2007, a-t-on appris de source militaire.

"Sur demande de l'UA, le Burundi a envoyé un bataillon additionnel en Somalie la semaine passée, ce qui porte à quatre le nombre total de bataillons burundais déployés dans ce pays dans le cadre de l'Amisom", a annoncé le colonel Gaspard Baratuza, porte-parole de l'armée burundaise.

Ces renforts burundais portent à quelque 3.500 le nombre de soldats burundais déployés en Somalie et à plus de 8.000 les troupes de l'Amisom, le reste du contingent étant composé de soldats ougandais.

L'Union africaine a souhaité à plusieurs reprises que cette limite soit levée et que la force puisse compter au moins 12.000 hommes avec un mandat plus robuste mais ces demandes nécessitent l'aval du Conseil de sécurité des Nations Unies.

L'envoi des renforts burundais, qui a été organisé entre le 22 et le 26 novembre, s'est déroulé dans le plus grand secret "grâce à des vols de nuit entre Bujumbura et Mogadiscio".

Les soldats burundais avaient essuyé des tirs de roquettes lors de leur premier déploiement à Mogadiscio en 2007, qui avait été annoncé par plusieurs médias.

"Ce quatrième bataillon a été formé il y a déjà un bon moment et il a été déployé à partir du moment où tous les moyens ont été mis à notre disposition", a poursuivi le porte-parole.

Selon des sources militaires à Bujumbura, le Burundi est en train de former un bataillon supplémentaire.

"La meilleure solution serait que les pays qui ont accepté de fournir des troupes à l'Amisom le fassent rapidement, mais cela n'exclut pas que le Burundi puisse faire un effort supplémentaire dans ce sens si l'UA en fait la demande et si les moyens nécessaires sont mis à sa disposition", a expliqué le colonel Baratuza.

Plus d'une trentaine de soldats burundais ont été tués en Somalie et les insurgés islamistes radicaux shebab ont menacé le pays de représailles à plusieurs reprises, notamment dans la foulée du double attentat qui a fait 76 tués à Kampala le 11 juillet.

"Ces menaces existent depuis longtemps et le Burundi s'est préparé à y faire face", a assuré le colonel Baratuza.

"Ce n'est pas le moment d'avoir peur, le Burundi est déterminé à aider la Somalie, à aider le peuple somalien comme il a été aidé lorsqu'il était en difficulté", a-t-il expliqué.

Soutenu à bout de bras par la communauté internationale, le gouvernement de transition somalien du président Sharif Cheikh Ahmed ne contrôle qu'une petite partie de Mogadiscio et ne doit sa survie qu'à l'appui des troupes de l'Amisom.