@rib News, 08/12/2010 – Source MISNA
Des avancées vers la paix, la stabilité et le développement bien que de nombreuses questions soient toujours irrésolues : telle est l'analyse globale du secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, dans son rapport sur le Burundi présenté au Conseil de sécurité.
"Bien que les élections aient provoqué de profondes divisions entre acteurs politiques, et qu'un seul parti va dominer le paysage politique pendant les cinq prochaines années, il est remarquable de constater que cette situation n'a pas entraîné un retour de la violence à grande échelle, comme craint.
Je pense que le fait que la confrontation ait été, dans une large mesure, circonscrite au domaine politique, témoigne de la maturité croissante de la classe politique burundaise, du rôle actif joué par une société civile de plus en plus forte et indépendante et, surtout, du fait que la population souhaite voir s'installer durablement la paix et le développement", a déclaré Ban Ki-moon, tout en déplorant les arrestations d'opposants politiques et les cas de torture et d'exécutions extrajudiciaires signalés.
Le rapport met également l'accent sur les prochains défis à relever pour le pays, comme l'instauration définitive d'une gestion démocratique du pouvoir, l'amélioration de l'information au public, la réforme de la police et de l'armée, le désarmement des anciens combattants rebelles et leur réinsertion sociale, la réforme du système judiciaire ou encore la sécurité alimentaire.
En effet, malgré les récentes conditions climatiques favorables pour les récoltes, conclut Ban Ki-moon, certains facteurs cycliques (invasions d'insectes, maladies de plantes) et structurels (surpopulation par rapport aux potentialités du pays) continuent de menacer la souveraineté alimentaire du Burundi. [CO]
