France 3, 31/12/2010

Trois ans après l’assassinat de la mâconnaise Agnès Dury au Burundi, les enquêteurs ont de nouveaux éléments.

Le substitut du procureur de Mâcon, Isabelle Durnerin, a affirmé qu’il y avait de nouvelles avancées. « L’enquête de terrain a mis en lumière de nouveaux noms, soit de témoins ou de suspects » a-t-elle précisée, à nos confrères du quotidien régional le Bien Public.

Les armes utilisées lors de l’attaque auraient également été retrouvées et seraient en possession de la police locale.

Le véhicule humanitaire de l’ONG « Action contre la faim » dans lequel se trouvait la jeune mâconnaise Agnès Dury, a fait l’objet d’une attaque à main armée au Burundi. Le 31 décembre 2007, Agnès, psychologue interculturelle en mission humanitaire à Ruyigi au Burundi, s’apprêtait à fêter la fin d’année avec ses collègues expatriées. Mais à la tombée de la nuit, des rafales de kalachnikov criblent à bout portant le véhicule de l’ONG Action Contre la Faim. Agnès a été mortellement touchée par balle.

La famille de la victime a donc ouvert une information judiciaire pour meurtre au Tribunal de grande instance de Mâcon. Le corps d’Agnès a donc été rapatrié en France, puis une autopsie a été pratiquée.

Au printemps 2008, trois policiers français ont envoyés sur place pour organiser une reconstitution. En septembre dernier, deux policiers français se sont à nouveau rendus sur les lieux au Burundi. Ils ont entamé une première enquête de terrain et ont eux-mêmes été victimes d’une attaque armée. Mais ils n’ont pas abandonné et sont restés deux semaines au Burundi.

L’ONG Action Contre la Faim a demandé un mandat d’arrêt international contre le principal suspect identifié dans l’affaire ainsi qu’une commission rogatoire internationale pour faire expertiser les armes saisies pendant l’enquête.

La famille fera tout pour que cette affaire ne reste pas en suspend et pour qu’elle soit élucidée. Un blog en l’honneur d’Agnès Dury a même été crée par ses proches : http://agnesdury.over-blog.com/