@rib News, 06/01/2011 – Source AFP

Le président burundais Pierre Nkurunziza "est au courant" d'un contrat controversé d'équipements de communication entre le Burundi et une entreprise américaine, a annoncé jeudi son porte-parole, reconnaissant l'existence probable de vices de procédures.

"Le président est au courant de cette affaire mais ses méandres et ses contours sont en train d'être analysés, car peut-être qu'ici ou là, il y a eu des vices de procédures qu'on doit corriger", a déclaré à la presse son porte-parole Léonidas Hatungimana.

L'Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME) a dénoncé le 24 décembre l'existence de ce contrat de plus de 500 millions de dollars signé en mars 2010 entre le gouvernement et une entreprise américaine, AAE Systems Inc, portant sur la fourniture de plusieurs systèmes de communication pour la présidence, les provinces, l'armée et l'aéroport de Bujumbura.

Selon le président de cet organisme de lutte contre la corruption, Gabriel Rufyiri, le contrat n'a jamais été révélée au public et a été conclu en violation de la loi sur les marchés publics. M. Rufyiri l'avait qualifié de plus grand "scandale politico-financier" jamais dévoilé au Burundi.

"Je peux vous assurer qu'il n'y a pas eu jusqu'ici d'engagements de fonds et la preuve en est qu'il n'y a pas encore eu de livraison de matériels", a assuré le porte-parole.

"Les gens doivent comprendre que tout ce qui est en train de se faire, nonobstant certains vices de procédures, c'est dans l'intérêt national", a-t-il martelé.

"Nous demandons au peuple burundais et à la communauté internationale d'avoir de la patience (...). Les gens doivent avoir confiance dans le chef de l'Etat qui est en train de suivre l'affaire. Des informations claires leur seront données au moment opportun", a appelé Léonidas Hatungimana.