Grève sauvage dans les transports en commun à Bujumbura
Economie

PANA, 18 janvier 2011

Bus de l'OtracoBujumbura, Burundi - Les bus ont encore manqué, mardi, pour la deuxième journée consécutive, dans la ville de Bujumbura, la capitale burundaise, suite à un mot d’ordre de grève des transporteurs privés sur fond de contestation d’une récente mesure des assureurs portant révision à la hausse de leurs tarifs dans des proportions allant parfois du simple au triple, a-t-on constaté sur place dans la capitale burundaise.

La municipalité de Bujumbura tente, tant bien que mal, de faire face à la grève sauvage en réquisitionnant et mettant dans la circulation quelques bus disponibles de l’office des transports en commun (OTRACO, étatique).

La grève tombe au lendemain de la livraison par le gouvernement japonais de quelque 80 bus de transport en commun destinés à desservir la capitale burundaise, l'intérieur et l'extérieur du pays.

Les frais d’assurance qui fâchent tant les transporteurs de bus sont passés cette année de 130.000 (près de 130 dollars us) Fbu  à 370.000 francs burundais (environ 370 dollars) par trimestre.

Les voitures à usage de taxi, quant à elles, doivent verser depuis le début de l’année 150.000 francs burundais de frais d’assurance trimestrielle au lieu de 70.000 francs avant l’entrée en vigueur de la mesure unilatérale des maisons d’assurances automobiles.

Du côté des assureurs, on s’abrite derrière l’intégration à la Communauté est-africaine(CEA) de libre échange et les réajustements financiers qu’elle nécessite pour justifier la hausse des tarifs à l’origine du mécontentement des transporteurs de bus.

La mauvaise négociation de l’intégration du Burundi à cette communauté frappe aujourd’hui pratiquement tous les autres secteurs d’activité socio-économique nationale.