Assassinat d'Ernest Manirumva : crime d'Etat ou pas ?
Justice

@rib News, 21/01/2011 – Source Xinhua

La dernière commission d’enquête sur l'assassinat d'Ernest Manirumva, ex-vice-président de l'Observatoire pour la Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques (Olucome) ainsi que le mémorandum du FBI qui a participé aux investigations sur cet assassinat montrent que l'enquête n'est pas encore terminée.

C'est ce qui ressort d'une conférence de presse animée vendredi par les avocats de la partie civile qu'est l'Olucome.

« Le FBI a demandé au gouvernement du Burundi de poursuivre l'enquête en auditionnant une série d'autres personnes qui ne l'ont jamais été et en même temps de prélever des échantillons de leurs ADN pour pouvoir confronter ces derniers aux autres ADN qui ont été prélevés sur les armes et les véhicules », a indiqué Me Alexis Deswaef, qui parlait au nom des neuf avocats belges au Burundi et d'un autre avocat au barreau de Nantes établi au barreau de Bruxelles au cours de cette conférence de presse tenue à l'ex-hôtel Novotel de Bujumbura.

Il a repris les noms de ces personnes tels que cités dans ledit mémorandum, des noms d'au moins six hauts gradés de la police et qui selon Deswaef, sont « le cœur de l'opération qui a visé l'élimination d'Ernest Manirumva et à travers lui, celle de l’Olucome et de la société civile qui se bat pour une société plus juste »

« S'ils n'ont rien à se reprocher, je ne vois pas pourquoi ils refuseraient de se soumettre à ces auditions et à ces prélèvements d'ADN surtout qu'ils restent innocents jusqu'à la preuve du contraire », a-t-il ajouté avant de conclure que « si l'enquête démontre une culpabilité au plus haut niveau, ça sera un crime d'Etat ».

Le dernier procès de cette affaire a eu lieu le mercredi 19 janvier 2011 à la chambre criminelle près la Cour d'appel de Bujumbura et a été mis en délibéré pour se prononcer sur la compétence de la Cour dans ce procès.