Vers une privatisation de la filière thé au Burundi
Economie

APA, 24-01-2011

Théiculteurs au BurundiBujumbura (Burundi) - Le Burundi s’achemine vers la privatisation de la filière thé selon le DG de l’Office du Thé du Burundi, M. Alexis Nzohabonimana s’exprimant au cours d’une conférence de presse ce lundi à Bujumbura.

Des privés se lancent déjà dans le secteur par la construction d’usines et l’installation des champs de thé, a-t-il dit. Par ailleurs, a-t-il, expliqué des études sont en cours pour privatiser les cinq usines dont dispose l’office.

Selon lui, ce secteur est rentable surtout à cause de la qualité du thé du Burundi cultivée dans les hauteurs.

Il a par ailleurs indiqué que l’Office du thé du Burundi a connu au cours de l’année 2010 une croissance de l’ordre de 20%. Sa production a été de 8016 tonnes de thé sec, soit un dépassement de 1300 tonnes par rapport à l´année 2009.

De même, le chiffre d’affaires provenant de la vente du thé (marché export et marché local) s’élève à 23 milliards 176 millions de BIF, soit une augmentation de 16% par rapport à l’exercice de 2009 où le chiffre d’affaires réalisé était de 19 milliards 953 millions.

Ainsi l’Office du thé du Burundi vient de décider d’octroyer un supplément de paiement de 50 FBU par kilo de feuilles vertes produites par chaque théiculteur durant l’exercice 2010.

Ce supplément de paiement représente un montant d’un milliard 408 millions de BIF.

Plusieurs facteurs ont contribué à cette montée de production notamment l’encadrement efficient, les mesures d’encouragement des théiculteurs par un supplément en 2009, les cours mondiaux qui sont restés élevés pour le thé burundais suite à sa qualité ainsi que le renouvellement de l’outil de production par l’Union Européenne à travers les fonds Stabex.

En attendant la privatisation de cette entreprise plusieurs stratégies sont prises pour rendre ce secteur plus productif notamment en augmentant la superficie théicole, en augmentant la quantité d’engrais, en renouvelant l’outil de production.