Le Burundi a besoin d'au moins 270 MW pour développer l'industrie minière
Economie

PANA, 10 mars 2011

Moïse BucumiBujumbura, Burundi - Le Burundi a besoin de 270 MW pour pouvoir exploiter ses gisements de minerais, alors que la capacité installée du pays actuellement est de seulement environ 45 MW, a déclaré le ministre de l'Energie et des mines, Moïse Bucumi, en lançant, mercredi, une campagne de promotion des Lampes à basse consommation d'énergie (LBC).

Les espoirs de décollage socio-économique du pays reposent surtout sur le minerai de nickel dont les réserves s’étendent du sud au nord-est du Burundi.

Le nord du Burundi regorge encore d’autres minerais qui sont pour le moment exploités de manière artisanale par des particuliers, comme le coltant, très recherché par l’industrie, ou encore l’or.

Actuellement, le pays est confronté à une grave crise énergétique qui ne lui permet pas satisfaire les besoins de consommation courante qui s’élèveraient à quelque 120 MW, selon le ministre.

Pour satisfaire totalement la demande, en faisant passer la production actuelle de 45 à 270 MW, le Burundi devra construire au moins dix barrages hydroélectriques à moyen et long termes, a indiqué M. Bucumi.

En attendant des solutions durables à la grave crise énergétique dont souffrent le pays et l’économie nationale, les autorités misent sur les LBC pour réduire la consommation en énergie des ménages et des services publics.

L’utilisation systématique de ces ampoules devrait permettre à l’Etat burundais d’économiser jusqu’à 10 millions de dollars américains par an, et 4 à 5 millions pour les consommateurs.