Appel à des " négociations" inter-burundaises : le pouvoir dit "non"
Politique

@rib News, 26/03/2011

Le président du parti Frodebu Léonce Ngendakumana s’est dit déçu par le manque de volonté d’en découdre avec les saboteurs de la République qui ne cessent de piller les caisses de l’Etat.

Dans une conférence de presse animée jeudi à Bujumbura, le président en exercice de l’opposition burundaise réunie au sein de l’ADC-Ikibiri a souligné que le gouvernement, à commencer par le Chef de l’Etat lui-même, se montre de plus en plus faibles devant les réseaux des corrupteurs, qui sont visiblement plus riches que le gouvernement lui-même.

« Au lieu de punir les gens accusé de corruption, le président traine à prendre sa position », a déploré Léonce Ngendakumana.

Léonce Ngengakumana a souligné que même les négociations entre les partis d’opposition et le pouvoir de Bujumbura sont incontournables suite à la dégradation de la sécurité ces derniers jours.

« Le climat politico-sécuritaire, n’est pas du tout bon. Il y a des cas de malversations économiques qui ne sont pas punis et nous devons faire des négociations dans les plus brefs délais pour limiter les dégâts » a martelé le président en exercice de l’ADC-Ikibiri.

En plus, Léonce Ngendakumana a fait savoir que même les autres sujets pourraient être abordés, entre autre l’octroi des postes aux membres des partis qui ne sont pas au gouvernement.

« Actuellement, le parti au pouvoir veut croire que tous les postes lui appartient alors qu’il y a des postes techniques qui peuvent être occupés par d’autres », a souligné le président du Frodebu, ajoutant que l’ADC-Ikibiri est prêt à négocier avec le gouvernement, mais que celui-ci continue à s’entêter.

De son coté, le président du parti présidentiel, Jérémie Ngendakumana, dit ne pas comprendre le pourquoi de ces négociations.

« Que celui qui a des problèmes particuliers se confie au Forum des partis politiques » a souligné le président du Cndd-Fdd, ajoutant que le pays n’est pas agressé pour entamer des négociations.

L’ancien chef d’Etat burundais Sylvestre Ntibantunganya a de son coté estimé que le dialogue entre les partis politiques est nécessaire dans le but d’éviter que le pays ne retombe dans le chaos d’une guerre civile, avant d’être rejoint par les membres de la société civile, au cours d’ n débat radio diffusée ce jeudi soir à la maison de la presse.

Gertrude Kazoviyo, en tant que vice-président de l’OAG et qui avait fait une analyse sur le rôle du dialogue dans la société burundaise, a fait savoir que le dialogue s’impose même dans les moments les moins tendus, contrairement à la réalité actuelle au Burundi. [JMM]