Le gouvernement burundais en retraite mardi pour promouvoir les TIC
Economie

APA, 16-04-2011

Bujumbura (Burundi) - Le Président Pierre Nkurunziza et son gouvernement seront mardi prochain en retraite à Ngozi (Nord du pays) en vue de se pencher sur l’importance et le développement de l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication au Burundi, a appris APA vendredi au près du Secrétariat exécutif des TIC (SETIC). 

L’objectif principal de la retraite gouvernementale, renseigne le SETIC, est de sensibiliser les décideurs pour créer un environnement favorable afin d’amener toutes les parties prenantes à œuvrer ensemble pour répondre aux priorités de développement du secteur.

Par ailleurs, la retraite gouvernementale vise amener les Burundais à s’engager pour la réussite de la mise en œuvre de la Politique nationale de développement des TIC.

Le gouvernement reconnaît que les TIC peuvent servir de déclencheur et de moteur du développement de tous les secteurs clés de l’économie et de la société, souligne le SETIC, relevant toutefois que des efforts pour créer les conditions de développement du secteur ont été entrepris depuis les années 1996, et des résultats relativement positifs ont été enregistrés en termes d’ouverture du marché et d’accès.

De l’avis du SETIC, il subsiste un grand déficit en quantité et en qualité de l’offre par rapport à la population toute entière, sans compter le coût élevé qui rend l’accès taux TIC très limitatif, même dans des zones considérées comme mieux desservies.

Quelques défis majeurs on été identifiés : la faiblesse et l’inefficacité du cadre politique, juridique, réglementaire et de régulation à l’ère de la convergence, un faible taux de scolarisation de la population, le développement insuffisants des ressources humaines en TIC ainsi qu’un déficit d’infrastructures d’information et de communication.

Le gouvernement vient d’obtenir, selon SETIC, un appui de l’IDA (Banque Mondiale) dans le cadre du Programme régional d’infrastructure de communication pour financer au Burundi un projet d’infrastructure de communication (Burundi Backbone System) qui a pour objectif principal le développement de la connectivité considérée comme le moteur d’une croissance partagée.

Ce projet d’installation d’une fibre optique permettra la connectivité de toutes les communes et provinces du Burundi. Pour ce faire, il est nécessaire de procéder, selon le SETIC, au déploiement physique de l’infrastructure du réseau de base par la mobilisation de l’investissement basée sur le partenariat public et privé.

Par ailleurs, relève le SETIC, il faut supprimer les régimes de monopole par la politique et l’appui en matière de régulation pour s’assurer qu’une fois en place, l’infrastructure sera accessible à tous les opérateurs, à des conditions ouvertes, transparentes et non discriminatoires.