Burundi : Vers l'opérationnalisation des statistiques sur le chômage
Economie

@rib News, 20/04/2011 – Source Xinhua

Annonciata SendazirasaLe ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale entend rendre opérationnel l'Observatoire National pour l'Emploi et la Formation (ONEF) pour juguler le problème de chômage au Burundi, a fait savoir mardi la ministre burundaise Annonciata Sendazirasa lors d'un entretien avec la presse après l'ouverture des activités sur le chômage et la pauvreté au Burundi.

L'ONEF est une structure chargée de produire des statistiques sur le chômage, mais il n'existe que de nom jusqu'aujourd'hui, raison pour laquelle on veut la rendre opérationnelle.

"L'ONEF ne fait pas que les statistiques. Il fait aussi le suivi du chômage. L'ONEF doit pouvoir chercher même des emplois qui existent au moment tel pour aider ceux qui sont au chômage de s'inscrire dans les offres d'emplois qui existent ou leur aider à avoir des attitudes pour chercher et trouver des emplois", a indiqué Mme Sendazirasa, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale devant les journalistes.

S'il a été décidé de rendre opérationnelle cette structure, c’est parce qu'il manque l'état des lieux actualisé sur les statistiques sur le chômage au Burundi. Les seules qui sont utilisées proviennent de différentes études disparates commanditées par l'Institut des Statistiques et d'Etudes au Burundi (ISTEBU) et des résultats du recensement général de la population et de l'habitat de 2008, mais ni les unes ni les autres aucune ne donne l'état actualisé des statistiques sur le chômage au Burundi.

L'ONEF aura alors pour mission de combler cette lacune et ainsi mettre à la disponibilité du gouvernement et des autres employeurs toutes les statistiques nécessaires sur les demandeurs d'emplois. A cet effet, "l'ONEF pourra, sur la base de ces statistiques, informer ce qu'il y a comme lacunes en ce qui concerne l'adéquation Formation–Emplois pour qu'on puisse donner des idées au gouvernement pour former des gens de telle ou telle autre catégorie", a ajouté la ministre Annonciata Sendazirasa.

Plusieurs centaines de jeunes diplômés sans emplois se donnent rendez-vous chaque jour autour du marché central de Bujumbura. Les uns se font des commissionnaires de bailleurs de maisons tandis que d'autres s'adonnent à des opérations d'achat d'appareils téléphoniques mobiles pour les revendre pour pouvoir gagner de la vie.

Outre ces jeunes diplômés, l'ONEF aura également à s'occuper toute une autre jeunesse analphabète qui a fui l'intérieur du pays pour se rendre dans la capitale burundaise à cause de la guerre civile qui a duré plus de 18 ans depuis 1993 avec ses séquelles qui ne les poussent pas à regagner leurs collines d'origine.