D'importantes quantités d'armes et de munitions saisies au Burundi
Sécurité

@rib News, 22/04/2011 – Source PANA

Quelque 12.820 grenades, 2.186 fusils d’assaut, 389 pistolets, 540 projectiles divers, 38 mines et 19 armes d’équipes ainsi que 1,6 million de munitions auraient été saisies au cours de ces quatre dernières années d’une campagne nationale de désarmement des civils, a-t-on appris jeudi à Bujumbura de source policière.

L’annonce a été faite au cours d’un atelier de consultation sur l’élaboration du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP, deuxième génération) à l’intention de hauts cadres des ministères de la Défense nationale et de la Sécurité publique.

Selon le commissaire de Police, Déo Sinzinkayo, le chemin reste cependant encore long avant de parvenir à un désarmement intégral de la population et asseoir une paix globale et durable.

Des cas de tueries quotidiennes sur fond de conflits fonciers, de règlements de comptes, de banditisme ou pour des mobiles politiques, montrent qu’il y a encore du pain sur la planche et beaucoup d'armes à feu dans la population, s’accorde-t-on à dire dans les milieux sécuritaires à Bujumbura.

Les enquêtes menées en 2005 par la Ligue burundaise des droits de l’Homme ("Iteka", dignité, en langue nationale kirundi) faisaient état d’au moins 100.000 ménages qui étaient en possession irrégulière et illégale d’armes à feu.

Les ménages se sont considérablement armés à l’ombre de la décennie écoulée de guerre civile, certains par leurs propres moyens financiers d'autodéfense, d’autres par le gouvernement qui faisait face à l’époque des faits à une multitude de rébellions armées.

Le désarmement reste pour le moment volontaire, à l’exception de quelques opérations "coup de poing" de la Police dans des cas d'extrême urgence.