@rib news, 10/05/2011 – Source APA

Le président de l’Observatoire de la lutte contre les malversations économiques au Burundi (OLUCOME), M. Gabriel Rufyiri, a comparu pour la seconde fois lundi devant le parquet de Bujumbura, pour s’expliquer sur les informations qu’il a fournies à la police criminelle, faisant état d’une liste de 44 personnes, dont lui-même, gênantes pour le pouvoir et qui pourraient être assassinées. 

A sa sortie d’audience, il s’est dit indigné de recevoir des convocations intempestives sur ce dossier alors qu’il n’a fait que son devoir de prévenir la police pour que ces assassinats programmés ne soient pas exécutés..

« J’ai peur que l’on cherche à me jeter en prison », a dit M. Rufyiri à propos de cette liste mystérieuse dont APA a pu se procurer une copie. Il a indiqué qu’il ne pouvait pas rester indifférent à cette information vu les menaces qu’il reçoit souvent par appels téléphoniques anonymes suite à ses révélations sur des dossiers accablants de corruption.

Ernest Manirumva, l’adjoint de Gabriel Rufyiri, a été assassiné en 2009 suite à un dossier de corruption sur lequel il menait des investigations.

La liste de 44 personnes comprend des personnalités de la société civile, des journalistes et certains hommes politiques de l’opposition et certains magistrats.