Gervais Rufyikiri dépeint en rose la situation actuelle au Burundi
Diplomatie

@rib News, 10/05/2011 – Source ONU

Gervais Rufyikiri« Le monde aura fait de vrais progrès lorsque sera inversé le processus de marginalisation dont souffrent les 880 millions d’habitants des pays les moins avancés », a déclaré mardi matin Mme Sheikh Hasina, Première Ministre du Bangladesh, au cours de la deuxième journée de débat de la quatrième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (PMA), durant laquelle plusieurs chefs d’État et de gouvernement et une vingtaine de ministres des pays présents à Istanbul ont pris la parole.

M. Gervais Rufyikiri, Deuxième Vice-président du Burundi, a relevé que la majorité des PMA se situent en Afrique subsaharienne, alors que cette région possède d’immenses richesses, notamment dans ses sous-sols, et que ses ressources hydrographiques, forestières et ses capacités touristiques sont importantes.

Le lent développement des pays d’Afrique, notamment les PMA, s’explique donc par plusieurs facteurs, comme les conflits politiques, l’exploitation immodérée et le pillage des ressources du continent, ou encore la destruction de son environnement. Les guerres font reculer le développement des pays de plusieurs années, a-t-il déploré, expliquant que la guerre civile qui a duré pendant plus de 10 ans dans son pays y a aggravé la pauvreté.

Après la guerre, le Gouvernement burundais s’est efforcé de consolider la paix et le Burundi est maintenant un pays stable, a indiqué M. Rufyikiri. Le Burundi envoie même des troupes aux côtés d’autres forces africaines dans des missions de maintien de la paix en Afrique, s’est-il ensuite félicité.

M. Rufyikiri a assuré que son pays s’attèle sans relâche à la promotion de son développement économique, en investissant dans la promotion des infrastructures, la santé, l’eau potable et l’agriculture.

Le taux de scolarisation dans l’enseignement primaire avoisine 100% au Burundi, grâce aux travaux communautaires qui ont permis de construire des écoles. Ces travaux ont aussi permis d’améliorer l’accès des populations à l’eau potable, qui atteint maintenant 70% de la population, ce qui permet d’espérer que 90% des Burundais disposeront de l’eau potable d’ici à 2015.

Dans le domaine de la santé, le Burundi a fait des progrès grâce à la gratuité des soins, du suivi des femmes enceintes et des soins aux enfants.

M. Rufyikiri a aussi mentionné les efforts menés par son gouvernement pour inclure davantage les femmes dans les prises de décisions. Le Burundi a ainsi 47% de femmes dans la composition de son Sénat et plus de 30% dans celle de son Gouvernement et dans les administrations communales et provinciales, a-t-il précisé.

Il a également indiqué que des réformes des finances publiques et des politiques d’investissement sont mises en place, avec une politique de tolérance zéro contre la corruption économique et financière.

Le Gouvernement s’est en outre engagé à promouvoir le secteur privé et les partenariats public-privé. Par ailleurs, le budget alloué à l’agriculture a augmenté. Ce secteur emploie plus de 90% de la population, et le Burundi ambitionne de passer de l’agriculture de subsistance à une agriculture de marché, a dit le Vice-président du Burundi.