Un projet de pipeline de gaz naturel réunit les principaux partenaires de l'EAC
Cooperation

PANA, 11 mai 2011

Dar-es-Salaam, Tanzanie (PANA) - Les principaux partenaires régionaux du projet de pipeline de gaz naturel à partir de Dar-es-Salaam, en Tanzanie et à Mombasa, au Kenya, ont tenu mardi un atelier dans cette ville portuaire kenyane pour étudier les conclusions de l'étude de faisabilité du projet qui devrait contribuer significativement à la diversification des sources d'énergie au sein de la région Est-africaine.

D’après le secrétariat de la Communauté Est-africaine (EAC), organisateur de la réunion, le projet devrait améliorer la sécurité de la fourniture énergétique dans la région.

« La diversification va atténuer les défis découlant de la dépendance à un type de sources d’énergie limitée », a déclaré le secrétaire permanent du ministère kenyan de l’énergie, Patrick Nyoke, lors de la session d’ouverture.

« Ce projet devrait contribuer à réduire les coûts énergétiques et protéger la production énergétique de la variabilité du climat et des cours internationaux du pétrole brut », a-t-il ajouté.

Le Projet de gazoduc naturel Dar-es-Salaam-Mombasa se traduira par la production d’une énergie au gaz naturel et la relance de l’industrie du ciment dans la ville portuaire kenyane de Tanga, mais aussi la fourniture d’énergie pour les activités industrielles et touristiques à la fois en Tanzanie et au Kenya.

Le transfert du gaz naturel et des produits pétroliers à travers des pipelines a été identifié comme essentiel pour la construction d’une sécurité énergétique au sein de l’EAC.

D’après M. Nyoike, l’EAC a obtenu une subvention de 600.000 dollars de la Banque africaine de développement (BAD) pour réaliser une étude de faisabilité pour un pipeline de produits pétroliers entre Kigali, la capitale du Rwanda, et Bujumbura, la capitale du Burundi.

« L’objectif est de relier Kigali par un pipeline à partir de Kampala, qui permettra d’obtenir des produits pétroliers grâce à la construction d’une raffinerie en Ouganda, mais aussi la raffinerie déjà existante de Mombasa et aussi les marchés internationaux », a précisé M. Nyoike.

Par ailleurs, le président du comité directeur de l’étude de faisabilité, Jeanne Marie Makariza, qui est également conseiller du ministère burundais en charge des affaires de l’EAC, a dit que l’atelier était une étape importante dans l’étude car il réunit les principaux acteurs dont les contributions sont essentielles pour le projet.

L’étude de faisabilité du pipeline a débuté en juillet 2010 et a été menée par une firme danoise, COWI A/S en association avec COWI Tanzania et Runji and Partners Consulting Engineers Ltd of Kenya.

Dans un communiqué, le secrétariat de l’EAC explique que la BAD soutenait le bloc régional de cinq membres en finançant l’étude à travers une subvention de 561.700 dollars dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique - Facilité pour les projets de développement des infrastructures (NEPAD-IPPF).

Le Traité de l’EAC prévoit l’exploration et le développement conjoints des ressources de la région pour le développement économique de la Communauté afin d’améliorer la qualité de vie de la population de l’Afrique de l’Est.

En termes de diversification, les Etats partenaires de l’EAC étudient l’utilisation optionnelle des sources d’énergie renouvelables et non renouvelables, y compris l’inter-connectivité des réseaux électriques nationaux au Pool énergétique d’Afrique australe.