APA, 29-05-2011

Abuja (Nigeria) - Le Président du Nigeria, Goodluck Jonathan et son Vice-président Alhaji Namadi Sambo ont prêté serment dimanche à Abuja ainsi que 26 des 36 gouverneurs d’Etat que compte le pays pour entamer leurs mandats de quatre ans après 12 ans de démocratie.

Le Président Goodluck et son Vice-président ont été investis à Abuja par le juge en chef de la Haute Cour Fédérale d’Abuja tandis que les gouverneurs ont prêté serment devant les juges en chef de leurs Etats respectifs.

Les dix autres gouverneurs dont le mandat n’a pas encore expiré, n’étaient pas concernés par les récentes élections des gouverneurs d’Etat. La plupart de ces Etats voteront en 2012.

La cérémonie qui s’est déroulée à Eagle Square d’Abuja a été haut en couleur, avec un très strict dispositif de sécurité. L’événement a été également marqué par les défilés de l’armée nigériane (la marine, l’armée de l’air, la police, les paramilitaires) devant une foule nombreuse et un parterre de chefs d’état.

Il s’agit notamment des présidents de l’Afrique du Sud, Liberia, Sénégal, Zimbabwe, Côte d’Ivoire, Congo, Togo, Gabon, Centrafrique, Tchad, Mauritanie, Burkina Faso, Rwanda et Mali.

Lors du service interconfessionnel du samedi, Jonathan avait promis de diriger le pays par la crainte de Dieu.

L’investiture présidentielle est la quatrième du genre depuis la restitution du pouvoir par les militaires aux civils en 1999, coïncidant avec l’arrivée au pouvoir de l’ancien président Olusegun Obasanjo réélu en 2003.

En 2007, l’ancien président du Nigeria, feu Umaru Yar’Adua décédé en mai 2010 n’avait pas terminé son mandat de quatre ans.

C’est ainsi que son Vice-président à l’époque, Goodluck Jonathan a été investi pour compléter le mandat de son prédécesseur.

Le Président Jonathan a été réélu lors de la présidentielle du 16 avril dernier, au détriment de son principal rival, l’ancien chef militaire, le Général Muhammadu Buhari du Congrès du changement progressiste (CPC).

Selon les résultats officiels, Buhari un ex-dirigeant militaire du nord essentiellement musulman a obtenu 25% des suffrages, soit 12 millions de voix dans seulement 16 des 36 Etats de la Fédération, alors que le dirigeant chrétien sudiste Goodluck Jonathan, membre d’un groupe minoritaire du Delta du Niger, a glané quelque 22 millions de voix, soit 25% dans 31 sur 36 Etats.

De violentes émeutes postélectorales auraient fait quelque 800 morts.