Burundi : La Belgique appelle au dialogue entre pouvoir et opposition
Diplomatie

@rib News, 04/06/2011 – Source AFP

Le président du Burundi Pierre Nkurunzinza (g) échange une poignée de mains avec le ministre belge des Affaires étrangères Steven Vanackere, le 4 juin 2011 à BujumbaraLe ministre belge des Affaires étrangères Steven Vanackere, en visite au Burundi, a appelé samedi pouvoir et opposition à « dialoguer pour dissiper la méfiance et les malentendus », affirmant qu'il n'y avait pas de place pour une « rébellion en gestation ».

« Chacun doit privilégier la voie du dialogue, (...), mais le plus important est que ce dialogue soit entamé pour dissiper la méfiance et les malentendus", a indiqué sur une radio locale M. Vanackere, soulignant qu'« en aucun cas » il s'agissait de remettre en cause les résultats des élections de 2010.

« Il est clair que tous les partis politiques doivent sans ambiguïté prendre leurs distances de toute option armée ou violente et reconnaître pleinement la légitimité des institutions », a déclaré M. Vanackere sur une radio locale.

Faisant allusion aux 13 années de guerre civile dont sort le pays, Steven Vanackere a déclaré, « il n'y a en effet pas de place au Burundi pour une rébellion en gestation car ceci n'est pas une option, après le long chemin de violence que vous avez tous parcouru et subi ».

De nouvelles violences sont observées au Burundi depuis les élections générales de 2010, contestées par l'opposition. Des sources concordantes les attribuent aux ex-rebelles des Forces nationales de libération (FNL) d'Agathon Rwasa, qui a repris la clandestinité.

Vendredi, les ambassadeurs de plusieurs pays occidentaux au Burundi (Allemagne, Belgique, France, Pays-Bas, Royaume Unie) avaient exprimé leurs préoccupations à propos des dizaines de cas d'exécutions extrajudiciaires et de torture recensés par l'ONU depuis 2010 dans ce pays.

Plusieurs opposants sont entrés en clandestinité après les élections générales mi-2010 remportées par le camp du président Pierre Nkurunziza et boycottées par l'opposition. Celle-ci a depuis dénoncé l'arrestation de plusieurs centaines de ses membres, ainsi que des exécutions sommaires.

Ces élections devaient permettre au Burundi de tourner la page de la guerre civile qui a fait plus de 300.000 morts entre 1993 et 2006.

Le chef de la diplomatie belge, qui séjourne depuis jeudi à Bujumbura, a fait cette déclaration dans la nuit de vendredi à samedi, au cours d'une réception officielle à l'ambassade belge.

La Belgique, ancienne puissance colonial, est le principal bailleur de fond du pays.