La hausse des tarifs de l'eau et de l'électricité provoque la grogne au Burundi
Economie

PANA, 04 juin 2011

Bujumbura, Burundi - Les clients de la Régie nationale de production et distribution de l’eau et électricité (REGIDESO) ne décoléraient pas vendredi au lendemain de la hausse des prix de ces produits de large consommation dans des proportions allant parfois du simple au quadruple.

Cela se faisait surtout entendre dans les files d’attente devant les guichets de vente des unités de recharge du courant électrique à Bujumbura. La REGIDESO ne distribue plus le courant électrique à domicile depuis qu’elle a acquis et installé un nouvel équipement de comptage dit « cash power ».

Concernant la nouvelle grille tarifaire de la REGIDESO qui fâche, même les partis politiques ne sont pas restés indifférents comme d’habitude.

Le Parti des travailleurs et de la démocratie (PTD, opposition) s’est aussitôt mis au calcul avant de sortir un communiqué de presse dans lequel il dénonce des hausses 'inédites' de l'ordre de 200 pour cent sur l’électricité et 266 pour cent sur de l’eau, alors que le salaire des fonctionnaires n'a pas suivi.

Le PTD urge le gouvernement à « arrêter immédiatement sa politique de privatisation et de hausses tous azimuts des prix des produits de première nécessité, sur injonction des institutions de Bretton Woods (Banque mondiale et Fonds monétaire international), au risque de condamner les masses des travailleurs au dénuement total ».