Prestation de serment de la CNIDH au Burundi
Droits de l'Homme

@rib News, 07/06/2011 – Source Xinhua

Frère Emmanuel Ntakarutimana, président de la CNIDH, prêtant sermentLes membres de Commission nationale indépendante des droits de l'Homme au Burundi (CNIDH) ont prêté serment mardi au palais des congrès de Kigobe devant le président de la République Pierre Nkurunziza, les deux bureaux de l'Assemblée nationale et du Sénat ainsi que les membres de l’Assemblée nationale.

« Le nombre de morts, de viols, de violences et d'autres crimes est inacceptable. Il faut que nous puissions nous mettre au travail avec d'autres organisations de la société civile qui étaient déjà sur le terrain pour que le standard du respect des droits de l'homme commence à se faire manifester dans le pays. C’est un travail ardu qui demande beaucoup d'énergie et de ténacité mais il faut qu'on s'y mette parce que c'est urgent », a indiqué Emmanuel Ntakarutimana, président de la commission.

Une autre priorité concerne la formation à faire en matière des droits de l'homme à tous les niveaux pour que les gens en soient au courant, a-t-il indiqué.

« Il faut qu'il  y ait des formations pour que demain s'il y a violation des droits de l'homme on ne dise pas qu'on ne savait pas alors qu'il y a des textes qu'on doit connaître. Ici aussi, c'est urgent et il faut qu'on s'y mette vite », a ajouté Frère Emmanuel Ntakarutimana, le président de la Commission.

La prestation de serment des sept commissaires intervient à plus ou moins une semaine de la présentation à Genève du rapport de l'Expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l'homme au Burundi (17 juin 2011), présentation qui a été reportée à deux reprises ces dernières années faute de l' existence de cette Commission au Burundi et qui sera faite par un étranger. Pour Emmanuel Ntakarutimana, il faudra que dans l'avenir cette présentation soit faite par un burundais.

« Nous souhaitons que dans l'avenir, nous puissions être représentés par nous-mêmes et non par des experts ou des représentants spéciaux étrangers alors que nous sommes un pays souverain qui a ses propres institutions qui doivent faire leur travail », a-t-il martelé.