PANA, 12 juin 2011

Bujumbura, Burundi - Les prix de l’eau et de l’électricité devraient revenir à la normale après avoir grimpé jusqu'à 260% et soulevé des vagues de mécontentements sans précédent ces derniers jours au sein des consommateurs de ces produits de première nécessité, apprend-on de source officielle à Bujumbura.

La révision à la hausse des prix des produits de la Régie nationale de Production et de Distribution de l’Eau et d’Electricité (REGIDESO) était entrée en vigueur le 1er juin dernier, suite à une décision du conseil des ministres du 28 avril 2011 déclarant son soutien à l’ajustement tarifaire de cette entreprise étatique en difficultés financières.

Les associations de la société civile avaient aussitôt appelé à des manifestations de masse pour faire reculer la mesure « impopulaire ».

C’est ainsi que le gouvernement, réuni les 9 et 10 juin 2011 en conseil des ministres, a reconnu que la décision portant révision à la hausse des tarifs de l’eau et de l’électricité n’a pas bénéficié de mesures d’accompagnement suffisantes avant sa mise en application.

Selon le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, le conseil des ministres a indiqué que l’une des mesures d’accompagnement devait être « une campagne d’explication et de sensibilisation à l’endroit des partenaires concernés par la question, notamment les différentes catégories de consommateurs, et surtout les services de la REGIDESO qui, apparemment, ne maîtrisent pas encore les mécanismes de la nouvelle facturation.

Les prix d’autres produits et services de base avaient pris la même courbe ascendante que ceux de la REGIDESO, « alors que l’objectif visé par l’ajustement était d’instaurer l’équité dans la tarification en faveur de la catégorie des plus pauvres », a encore ajouté le porte-parole du gouvernement.