Les nouveaux citoyens tanzaniens veulent être reconnus par leurs compatriotes
Afrique

PANA, 21 juin 2011

Dar-es-Salaam, Tanzanie - Les citoyens tanzaniens nouvellement naturalisés, ex-réfugiés du Burundi, ont demandé que leurs nouveaux compatriotes soient sensibilisés pour pouvoir les reconnaître comme de "véritables Tanzaniens".

"Nous devons être traités avec dignité, sans faire l'objet de discriminations, de xénophobie, de stigmatisation ou de marginalisation car... nous ne sommes pas des citoyens de seconde zone", ont-ils indiqué dans un communiqué adressé au gouvernement, au système des Nations Unies en Tanzanie, aux organisations internationales, ainsi qu'aux organisations non-gouvernementales et de la société civile dans ce pays.

La Tanzanie a récemment accordé la nationalité à plus de 160.000 ex-réfugiés qui vivaient dans les camps dans les régions de l'Ouest du pays de Tabora et Rukwa depuis 1972, année où ils avaient fui la guerre civile au Burundi voisin.

"Notre choix de devenir Tanzaniens ne s'est pas fait par hasard ; mais parce que nous y tenions, notre temps l'exige, notre histoire nous y oblige et notre avenir le nécessite", ont affirmé les nouveaux citoyens tanzaniens lundi, en célébrant la Journée mondiale des réfugiés.

Ils ont remercié le gouvernement, l'agence des réfugiés de l'ONU (UNHCR) et les autres organisations humanitaires internationales et locales pour leur avoir permis de devenir auto-suffisants au plan alimentaire moins de cinq ans après leur arrivée dans ce pays  et de gagner un revenu pour leur subsistance et l'envoi de leurs enfants à l'école.

"Aujourd'hui tous les niveaux de l'éducation sont représentés dans notre communauté du certificat au doctorat dans divers domaines comme la médecine, l'agriculture, le commerce, la science et la technologie, le génie civil, le droit, les sciences sociales et autres. Nous avons du personnel qualifié tant dans le secteur public que privé ici en Tanzanie", ont-ils ajouté.

Par ailleurs, le Coordonnateur résident de l'ONU, Alberic Kacou, s'est félicité de la générosité de la Tanzanie qui accueille des milliers de réfugiés en provenance des pays voisins déchirés par des conflits depuis plus de quatre décennies.

"L'acte consistant à recevoir des gens dans une situation d'extrême précarité est ancré dans une humanité commune et une conviction partagée qu'il n'y a pas de niveau de souffrance tolérable", a fait remarquer M. Kacou à un parterre de diplomates et de responsables du gouvernement tanzanien.