L'Uprona déplore la détérioration de la sécurité au Burundi
Sécurité

APA, 02-08-2011

Bujumbura (Burundi) - Bonaventure Niyoyankana, le président de l’UPRONA (Union pour le Progrès National), un des partis composant le gouvernement du président Pierre Nkurunziza, a déploré mardi, au cours d’une conférence de presse, la sensible détérioration de la sécurité dans le pays, appelant le gouvernement à tout mettre en œuvre pour la restaurer.

Il a indiqué que « des indices qui ne trompent pas montrent qu’une nouvelle rébellion est en train de se former au Burundi », une situation que n’appréhendent pas, a-t-il déploré, les autorités qui assimilent ceux qui sèment l’insécurité dans le pays à des « bandits ».

L’UPRONA a par ailleurs condamné les emprisonnements d’avocats et les interpellations intempestives de journalistes « qui deviennent une habitude ». Le parti appelle à ce propos les magistrats à respecter les procédures et à travailler en toute indépendante.

Pour M. Niyoyankana, il n'est pas normal que trois magistrats soient emprisonnés presque au même moment pendant que les journalistes, surtout des médias privés, sont intempestivement convoqués.

Trois magistrats, notamment Mes Bukuru Suzanne, Rufyikiri Isidore et Nyamoya François, ont été emprisonnés la semaine dernière. Se félicitant ensuite de la libération de Me Suzanne Bukuru, l’UPRONA a demandé l’élargissement des deux autres.

Le parti se réjouit par ailleurs de la mise en place de la commission nationale indépendante sur les droits de l’homme, demandant à cette instance de se mettre sans tarder à l’œuvre pour veiller au respect des droits de l’homme dans le pays.

S’agissant du processus de mise en place des mécanismes de justice transitionnelle lancé la semaine dernière par le chef de l’Etat, le président de l’UPRONA a dit saluer cette étape tout en souhaitant que ce processus soit mené par des personnes qui ne sont pas impliquées dans les différents conflits qui ont endeuillé le pays.