Agro sans frontière de retour du Burundi
Société

Ouest-France, 03 août 2011

Bernard Jouan est délégué régional de l'association Agro sans Frontière. On lui doit, entre autres, le jumelage Pacé-Konna. Avec son épouse Marie-Pascale, ils reviennent d'une mission au Burundi, destinée à mettre sur pied un système de production de semences de qualité.

«C'est un facteur essentiel d'amélioration de la productivité des cultures vivrières (pommes de terre, sorgho, blé etc.). C'est un travail impératif mais de longue haleine.» Ce petit pays montagneux (28 000 km 2 pour 10 millions d'habitants) se remet difficilement d'une longue période de conflit.

Onze millions d'habitants de la Corne de l'Afrique sont menacés par la famine et des centaines de milliers d'entre eux risquent de mourir de faim si la communauté internationale ne se mobilise pas, préviennent les Nations Unies.

«La pauvreté et la malnutrition sont un fléau. Mais il y a des atouts, les sols sont frtiles et la pluviométrie bonne. Par contre le relief rend toute mécanisation impossible».

Heureusement les bonnes volontés ne manquent pas. Sur place, ils ont rencontré des gens oeuvrant sur des projets concrets, comme un directeur d'école qui voudrait pouvoir acheter des fournitures scolaires et installer une cantine.

Ou le projet socioenvironnemental, « collines vertes » qui soutient l'amélioration des conditions de vie des femmes, le développement du maraîchage, souvent par ces mêmes femmes, l'organisation de l'apiculture et le reboisement.

Hélas, ces projets manquent parfois des fonds suffisants pour leur donner l'impulsion nécessaire.