Classement du risque terroriste : le Burundi classifié à "risque extrême"
Sécurité

@rib News, 05/08/2011D'après Reuters et Guysen News

La Somalie est le pays le plus enclin au risque d'une attaque terroriste, suivie par le Pakistan, l'Irak et l'Afghanistan, selon un classement du cabinet d'analyse stratégique international Maplecroft. La cinquième place revient au Soudan du Sud, pays qui a vu le jour le 9 juillet à la suite d'une scission avec Khartoum.

Le dernier index de risque terroriste publié par le consultant pointe vingt pays classifiés à « risque extrême ». Sous la liste du « top cinq » se trouvent le Yémen, les Territoires palestiniens, la République démocratique du Congo, la République de Centre-Afrique, la Colombie, l’Algérie, la Thaïlande, les Philippines, la Russie, le Soudan, l’Iran, le Burundi, l’Inde, le Nigéria et Israël.

Le dernier rapport du cabinet d'expert-conseil, basé à Londres, juge que des risques pèsent aussi sur l'Ouganda, la Libye et l'Egypte.

La société Maplecroft indique que l’augmentation du risque terroriste au Yémen et en Ouganda est corrélé à la violence d’Al Qaida ; celui d’Iran aux attaques du groupe rebelle sunnite Jundollah ; et ceux d’Egypte et de Libye aux tentatives terroristes et criminelles d’exploiter les troubles politiques du « printemps arabe ».

Le Nigeria connaît, quant à lui, des attaques de séparatistes dans le delta pétrolier du Niger, des violences intercommunautaires et des attentats commis par des islamistes radicaux dans le Nord.

Le Sud-Soudan a obtenu son classement « principalement en raison de l'intensité des attaques terroristes, avec une moyenne de 6,59 décès par acte terroriste, soit presque trois fois celle de la Somalie (à 2,23) ».

Au moins sept milices rebelles y combattent les forces du nouveau gouvernement, qui tentent d'établir la stabilité après avoir obtenu l’indépendance dans le cadre de l'accord de paix mettant fin à des décennies de guerre civile avec le Nord-Soudan.

L'étude relève que la vague d'attaques menées par des activistes au Pakistan en représailles à la mort, le 2 mai, d'Oussama ben Laden, montre que sa disparition n'a pas débouché sur une baisse de l'activité terroriste dans la région.

Le seul pays d'Europe de l'Ouest perçu comme porteur d'un risque élevé est la Grèce, en proie aux violences de groupes d'extrême gauche. La période d'étude ne couvre pas la tuerie du 22 juillet en Norvège, qui a coûté la vie à 77 personnes à Oslo et sur l'île d'Utoya.

Les quatre pays en tête du classement l’étaient déjà lors de la précédente enquête de Maplecroft publiée en novembre 2010. La société de consultants britannique analyse 198 pays au total, et base son indice sur le nombre, fréquence et l'intensité des attaques terroristes, plus le risque de pertes massives associées. Bien que basé sur des données historiques, cet index est conçu comme une évaluation prospective.

Maplecroft définit le terrorisme comme l'utilisation délibérée et calculée de la violence dans le but d’influencer les gens et les gouvernements. Elle tire ses données brutes du système du Centre américain national de contre-terrorisme (USNCC).et de suivi des incidents dans le monde.