La production agricole en hausse de 3% au Burundi
Economie

PANA, 09 août 2011

Bujumbura, Burundi - Les récoltes de la grande saison culturale B de l’année 2011 seraient en hausse de l'ordre de trois pour cent par rapport à 2010 sans toutefois suffire à combler un déficit alimentaire estimé à quelque 61.800 tonnes de céréales, apprend-on de source officielle à Bujumbura.

Dans le détail du rapport, la production totale de la saison culturale B a été évaluée par les enquêteurs à quelque 792.006 tonnes, contre 767.152 tonnes, en 2010 et la plus importante augmentation de l’ordre de six pour cent porte sur le groupe des céréales.

La grande saison culturale B commence normalement en janvier et donne des récoltes suffisamment abondantes en haricot, petits poids, riz, sorgho, éleusine, bananes et autres patates douces pour passer l'été sans soucis d'ordre alimentaire.

Dans les milieux agricoles au Burundi on souligne que la saison contribue pour près de la moitié des disponibilités alimentaires du pays sur toute une année agricole.

L’amélioration de la production saisonnière ne met cependant pas le pays à l’abri de la famine pour le dernier semestre de l’année 2011.

Les importations qui devaient suppléer aux déficits des productions locales ont été réduites par la crise alimentaire sous-régionale.

Le Burundi devrait importer pour plus de 61.800 tonnes d’équivalent en céréales afin de combler le déficit de la production locale et boucler en beauté le dernier semestre de 2011, souligne le rapport.

Le risque d’exportation frauduleuse du peu de produits vivriers à partir du Burundi est donné en même temps «très grand» dans le rapport.

L’évasion des produits alimentaires s’organise surtout vers le Rwanda voisin qui séduit par une monnaie nationale plus forte qu’au Burundi, dit-on dans les milieux des consommateurs à Bujumbura.

L’autre paradoxe de la grande saison culturale B est que les prix des produits alimentaires sont restés à des niveaux anormalement élevés dans la fraîcheur des récoltes.