Tête-à-tête Jacob Zuma-Pierre Nkurunziza autour de la coopération
Diplomatie

APA, 11-08-2011

Pierre Nkurunziza a eu jeudi un tête à tête avec son homologue sud-africain Jacob ZumaBujumbura (Burundi) - Le président burundais, Pierre Nkurunziza, a eu jeudi un tête à tête avec son homologue sud-africain, Jacob Zuma, arrivé mercredi soir au Burundi pour une visite d’Etat au cours de laquelle il parlera avec son hôte de la relance de la coopération entre les deux pays.

Après cet entretien à huis clos, les deux présidents ont pris part à des entretiens élargis auxquels participaient les ministres de la Défense, de l’Enseignement Supérieur, de l’Agriculture de l’Elevage, du Commerce et de l’Industrie et des sports et de la Culture des deux pays. Ces entretiens ont débouché sur la signature de plusieurs accords de coopération dans les domaines de compétence de ces départements ministériels.

Dans un point de presse qu’ils ont donné à la presse locale et internationale, les deux chefs d’Etat ont indiqué qu’ils sont contents de la paix retrouvée dans les deux pays, ajoutant que la signature de ces accords constitue un dividende de cette paix.

Le président Zuma a indiqué qu’il ne venait pas au Burundi pour parler des affaires intérieures du pays, mais plutôt en visite d’Etat pour renforcer les relations d'amitié et de coopération avec le Burundi.

Il a par ailleurs indiqué qu'’il est accompagné d’une forte délégation de 200 hommes d’affaires qui viennent s’imprégner des opportunités qu’offre le Burundi.

Le président Nkurunziza a rappelé que l’Afrique du Sud est déjà présente dans le secteur des mines et compte explorer d’autres opportunités comme l’énergie.

Les deux présidents ont également fait savoir que leurs entretiens ont porté sur les questions internationales, en particulier sur la situation de la sous-région.

A la question de savoir si le Burundi ne craint pas les menaces d’Al Chebab, pour avoir envoyé des troupes en Somalie, Pierre Nkurunziza a déclaré : « le terrorisme est un problème mondial et nous n’en avons pas peur ». Pour lui, « de telles menaces ne visent pas seulement le Burundi et l’Ouganda, mais également les autres pays qui n’ont pas envoyé de soldats en Somalie ».

« Le Burundi a été supporté par d’autres pays sur le chemin de la paix, raison pour laquelle il doit aider les autres pays en difficulté. C’est dans ce cadre que nous avons envoyé des troupes non seulement en Somalie, mais également au Soudan et en Haiti », a conclu Nkurunziza.

Du coté de l’opposition, qui espérait que le président Zuma profite de son voyage pour relancer sa médiation au Burundi, c’est la déception totale.

Le président de l’Alliance des Démocrates pour le Changement, Léonce Ngendakumana, a déclaré à ce propos qu’il ne pouvait pas imaginer que le chef de l’Etat sud africain, qui a joué un rôle primordial dans le processus de paix au Burundi, puisse quitter Bujumbura sans dire quoi que ce soit sur la situation politique du Burundi.